IVAN LE TERRIBLE

C’est un exploit unique qu’a réussi le gardien de but romain lors de sa première apparition en Ligue des Champions. Son club, la Lazio de Rome, était mené sur son terrain 0-1 par l’Atlético Madrid. Il restait une poignée de secondes à jouer lorsque les Italiens bénéficièrent d’un ultime corner. Tentant le tout pour le tout, Ivan Provedel abandonna ses filets pour se projeter dans la surface de réparation adverse. Cette tactique très risquée (la cage désertée étant alors totalement vulnérable) est un coup de poker de la dernière chance. Il se voit de temps en temps, mais est rarement couronné de succès. Dans le cas présent, non seulement il a permis d’arracher le match nul in extremis, mais sa réalisation a été particulièrement spectaculaire. Avec son maillot distinctif, contrastant avec ceux des vingt joueurs de champ, ce goal volant (appellation on ne peut plus appropriée) a effectué un appel remarquable et une course parfaite, conclus par une tête imparable. Des gestes de pur attaquant ! Les supporters romains sont alors entrés en transe, tout comme le duo mixte chargé des commentaires en direct sur Canal +. En déclenchant ce coït verbal généralisé, cette action rarissime aura donc eu un autre avantage ; celui de casser la voix de tous ces braillards hystériques, et de les réduire au silence durant les 24 heures suivantes.

FASCINATION

Elle se dresse fièrement, redoutable et prête à tous les combats. Voici la créature la plus fascinante, la plus mystérieuse, la plus envoutante, mais aussi la plus dangereuse pour l’homme… L’autre, c’est un cobra.

It stands proud, fearsome and ready for any fight. This is the most fascinating, the most mysterious, the most bewitching, but also the most dangerous creature for man…
The other one is a cobra.

UNE CONDUITE IRRÉPROCHABLE

La 86ème édition du Bol d’Or se courait ce week-end sur le circuit du Castellet (ex Paul Ricard), entre Toulon et Marseille. Cette course motocycliste, légendaire épreuve d’endurance, tire son nom d’une compétition cycliste créée en 1894 par le journal Paris-Pédale ! Elle se déroulait également durant 24 heures d’affilée, et le trophée remis au vainqueur était alors un bol en bronze, généreusement offert par les chocolats Menier. La formule moto date de 1922. Lors de cette première épreuve, la vitesse moyenne du vainqueur culmina à 51,3 km/h… Il faut dire que jusqu’en 1953, un seul pilote était autorisé par machine ! 

(suite…)

MYSTIFICATION

Ah, c’est donc ça… Finalement mes cigarettes, mon whisky-coca, mon radiateur électrique, mon réchaud à gaz, ma future maison de campagne que je dois hériter de ma grande tante, mon augmentation, que ma fiche de paie attend depuis quinze ans, tout cela est hybride aussi. Je comprends mieux le concept maintenant. Le seul petit détail qui m’échappe encore un peu, c’est pourquoi ce concept s’applique à tout le monde, sauf à ceux qui l’ont inventé ?

LE CANARD DÉCHAÎNÉ

Les dessinateurs de presse travaillant pour l’hebdomadaire satirique français “Le Canard Enchaîné” se sont montrés particulièrement inspirés cette semaine. Il faut dire que les actualités nationale et internationale leur ont quelque peu facilité la tâche, tant les informations kafkaïennes se sont entrechoquées à grand renfort d’absurdité et d’incongruité. Une sélection non exhaustive de sept dessins parus ce mercredi 13 septembre 2023 n’était pas de trop pour rendre compte de cette performance graphique de haut vol. Encore merci à notre palmipède préféré.

THÉORÈME DE ?

2023 est une année exceptionnelle. Elle réunit dans la même singularité les adolescents boutonneux et les nonagénaires vigoureux, en passant par toutes les tranches d’âge intermédiaires. Elle met d’accord les plus grands mathématiciens et les nuls de chez nul en arithmétique. Elle fusionne le genre humain dans la même identité remarquable grâce à une équation étonnante. La preuve par 2023, et non par 9, est apportée par le truchement d’un petit exercice simplissime. Chacun peut le vérifier très facilement. Il suffit de prendre votre année de naissance et de l’additionner avec votre âge. Vous obtenez alors… 2023 ! Renouvelez l’expérience avec vos parents, vos enfants, vos conjoints, vos amis ou vos ennemis… vous en reviendrez toujours au même point. Ça marche à tous les coups. Le résultat obtenu est invariablement 2023. Tout le monde peut le constater mais personne ne peut l’expliquer. Il paraît, selon les experts qui se sont trituré les méninges sur le sujet, que cela ne peut se produire qu’une fois par millénaire… Mais j’ai bien peur que ni vous ni moi ne soyons alors en état de le confirmer.

2023 is an exceptional year. It brings together in the same singularity pimply teenagers and vigorous nonagenarians, passing through all the age brackets in between. It brings together the world’s greatest mathematicians and the world’s worst arithmeticians. It merges the human race into the same remarkable identity, thanks to an astonishing equation. Proof by 2023, and not by 9, is provided by a simple little exercise. It’s easy for anyone to check. Simply take your year of birth and add it to your age. The result is… 2023! Repeat the experiment with your parents, your children, your spouse, your friends or your enemies… you’ll always come back to the same point. It works every time. The result is invariably 2023. Everyone can see it, but no one can explain it. According to the experts who have racked their brains on the subject, this can only happen once every millennium… But I’m afraid that neither you nor I are in a position to confirm this.

APLOMB DE FAÇADE

Récemment, en arpentant le boulevard Voltaire, dans un onzième arrondissement parisien qui m’est cher, j’eus la surprise de découvrir une œuvre picturale bien étrange. À une bonne douzaine de mètres du sol, si ce n’est plus, tracée en grandes lettres majuscules au beau milieu d’une façade d’immeuble, l’inscription « JE DOIS M’OCCUPER » attira mon attention. Elle était surmontée de deux taches énigmatiques, dont j’ignore encore aujourd’hui la symbolique. Le plus intriguant dans cette affaire n’était pas tant la signification de l’œuvre elle-même (la capitale nous a habitués à une prolifération de tags et graffitis aux qualités très discutables), mais la manière dont elle avait pu être réalisée.

(suite…)

QUATRE VOIX ET QUARANTE DOIGTS !

Comment vous filer la banane jusqu’aux oreilles ? “Walk off the earth” (littéralement : “Quitter la terre”), ce fabuleux groupe américain de multi-instrumentistes aux harmonies aussi étonnantes que leurs instruments de musique customisés par leurs soins, apporte une réponse plus que convaincante. Grâce à un melting-pot de 12 titres savamment enchaînés, ils nous font décoller et nous entraînent dans leurs délires mélodieux. La présente vidéo donne un aperçu saisissant de leur talent, en cinq minutes que l’on aimerait prolonger sans modération.

Pour information, et pour tous ceux et celles qui souhaiteraient en découvrir davantage à leur sujet, deux publications (articles détaillés et vidéos), éditées sur ce blog en juin 2020, permettent de prolonger l’aventure musicale en leur compagnie. Il suffit de cliquer sur les contenus embarqués ci-dessous pour y avoir accès.