DIVINATION

Les principaux intéressés eux-mêmes ont un mal fou à dénicher des informations fiables à propos de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’été à Paris…

The main stakeholders themselves are having a hard time finding reliable informations about the opening ceremony of the Summer Olympics in Paris…

LES MOUCHES

En parodiant plus avant la bibliographie de Jean-Paul Sartre, on aurait pu aussi titrer “Les Mains Sales”, “Huis Clos”, “Le Mur”, “Le Diable et le Bon Dieu”, “La Transcendance de l’Ego”, et bien sûr, “L’Être et le Néant”. La tombe de ce chantre de l’existentialisme s’est probablement transformée en manège désenchanté tant il a dû s’y retourner, à la fois dégoûté, mais sans doute soulagé, de n’avoir pas à se rouler, en compagnie de ses descendants intellectuels (un adjectif fort peu approprié), dans un bourbier politique et médiatique, “un théâtre de situations” lamentable. Les temps modernes n’ont jamais été aussi rétrogrades.

AUTRE PARCOURS, MÊME OBJECTIF.

Marche des fiertés LGBTQI+, Paris, 2022.

Longtemps, la Marche des Fiertés s’est nommée la Gay Pride. Ce dernier terme, plus pratique et générique dans l’esprit du grand public, est encore en vogue dans bien des conversations et chez bien des gens, toutes classes d’âge confondues. Le dernier défilé auquel je pris part remonte à 2022 (voir lien en fin d’article). Sous un ciel gris menaçant, il partit du 12ème arrondissement, à hauteur du métro Michel Bizot, remonta l’avenue Daumesnil en direction de la place de la Bastille, puis longea les boulevards Beaumarchais et du Temple avant de se déverser, comme très souvent, place de la République. Cette année, si les menaces d’averses sont récurrentes en ce samedi 29 juin 2024, le tracé du parcours est bien différent. Dès 13h30, le cortège s’élancera de la Porte de la Villette, dans le 19ème arrondissement, pour emprunter l’avenue Corentin-Cariou, l’avenue de Flandre, la rue du Faubourg Saint-Martin, puis le boulevard de Magenta, jusqu’à sa destination finale, place de la République.

Ce parcours d’environ 4 km est plus court que bon nombre de ses prédécesseurs, qui partaient de la rive gauche, souvent de Montparnasse, un grand classique, pour rallier Bastille ou République, soit un périple de 5 à 6 km, pas toujours évident à boucler sur des talons aiguille de 10 à 12 cm ! Ces dernières années, entre les changements quasi-systématiques et parfois très critiqués du parcours, les caprices de la météo, les difficultés liées à la crise Covid 19 et le bannissement des chars en 2023, la mobilisation autour de l’événement fut pour le moins fluctuante. Si on est loin des pics de fréquentation à 700.000 personnes enregistrés au début des années 2000, la Marche parisienne des fiertés LGBTQI+ (lesbiennes, gays, bis, trans, queers, intersexes et autres) regroupe régulièrement entre 200.000 et 500.000 participants (les estimations des organisateurs et de la police n’étant jamais concordantes). Cela en fait une manifestation annuelle majeure en plein cœur de la capitale française. C’est aussi le plus grand défilé du genre en France, rassemblant une centaine d’organisations et associations différentes, avec un même objectif : l’égalité des droits entre les personnes hétérosexuelles et les personnes LGBTQI+. Régulièrement, un mot d’ordre supplémentaire vient compléter cette revendication principale. Cette année, sur ses réseaux sociaux, l’Inter-LGBT a particulièrement insisté sur le volonté de faire de cette manifestation « une marche contre la transphobie, une marche pour les transolidarités, en France, en Europe, dans le monde entier ».

Il ne reste plus qu’à espérer que, dans un contexte socio-politico-météorologique très incertain, aucune perturbation ni débordement fâcheux ne vienne troubler la fête qui clôt cette belle journée, place de la République, avec un spectacle gratuit qui fera appel à plusieurs artistes acquis à la bonne cause (voir liste ci-dessous), entre 17h00 et 22h00. En d’autres quartiers parisiens, notamment dans le Marais, de nombreux bars, restaurants, clubs gays et établissements LGBT friendly, programmeront des festivités diverses jusque plus tard dans la nuit. Une occasion supplémentaire de démontrer que, dans la bonne humeur, l’égalité des genres, le respect de chacun et l’acceptation des différences, une autre société est possible. Une perspective cruellement absente dans le monde et le débat politique actuels.