MA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE

J’aime les surprises parisiennes, celles que l’on recherche lors de promenades dans la capitale, ou celles qui viennent à nous subrepticement, au gré du hasard, lors de déplacements quotidiens que l’on pensait tout à fait banals. Il y a quelques jours, marchant d’un pas rapide, je rejoignais mon domicile dans le onzième arrondissement. Soudain, en débouchant dans la rue Faidherbe, mes oreilles se dressèrent. Foin de sirène deux tons ou de vrombissements motorisés, un martèlement caractéristique me mit en alerte dans la seconde. Je tournai la tête. Trois magnifiques alezans venaient de faire leur apparition dans mon champ de vision. Comme la plupart des passants pressés, je stoppai net ma course citadine et me mis au garde à vous pour regarder passer le sublime équipage.

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NUAGES D’OCTOBRE

Par delà ses maisons, par delà l’horizon, le ciel de Lorraine alterne le bleu, le blanc, le gris… avec des nuances de plus en plus sombres. C’est comme s’il nous rappelait que l’été est bien fini et que l’automne commence vraiment. C’est comme s’il nous annonçait que l’hiver sera rude et qu’il ne fera pas de cadeau. C’est comme s’il nous prédisait un avenir à l’image de la météo. Notre société espère toujours du bleu mais, à l’évidence, le gris domine de plus en plus. De par sa situation géographique et son passé historique, la Lorraine a souvent combattu les vents austères avant le reste du pays. Avec ce mois d’octobre, le temps s’assombrit irrémédiablement, et le climat socio-politique international n’est pas du genre à inverser la tendance. Plus à l’Est, c’est pire encore.

PARTIE DE JAMBES EN L’AIR

Le week-end dernier, j’ai rencontré deux charmantes jeunes femmes dans un salon de thé assez chic, non loin de l’opéra. Elles étaient tout à fait avenantes, très cultivées et visiblement soucieuses de leur aspect physique. Nous avons conversé de façon fort agréable, abordant plusieurs sujets artistiques. Leur ayant avoué mon intérêt pour la composition photographique, noir et blanc ou couleurs, elles m’ont gentiment demandé si je pouvais me joindre à elles lors d’une séance de jambes en l’air. Elles regrettaient de n’avoir qu’un nombre très restreint de clichés concernant leurs performances en la matière. N’en croyant pas mes oreilles, j’ai aussitôt accepté. Je fus à la fois un peu déçue et prodigieusement enchantée du résultat…

BLEUS ALL BLACK

Défaite cruelle pour l’équipe de France de rugby en cette triste soirée du dimanche 15 octobre. Elle s’est inclinée par le plus petit des écarts possibles (28-29), face à l’Afrique du Sud, en quart de finale de la coupe du monde 2023. Certains évoqueront les erreurs inhabituelles de plusieurs joueurs français, d’autres souligneront les petites fautes d’arbitrage aux grandes conséquences, le plus souvent au détriment des tricolores. Une amie spécialiste des maraboutages et porte-poisses en tout genre a avancé une autre explication : « Vous les Français, vous me faites marrer. Vous n’avez pas encore compris depuis le temps ? La plupart des grandes équipes ont des mascottes porte-bonheur. Vous, vous avez un magnifique porte-guigne. En finale de la dernière coupe du monde de football, il se donne en spectacle comme jamais aucun chef d’état n’avait osé le faire. Et pan, les Bleus sont ratatinés aux tirs au but, après avoir frôlé la victoire dans les dernières minutes des prolongations. Là, dans le match couperet qui devait propulser vos rugbymen jusqu’en finale, il revient parader en tribune d’honneur du Stade de France, après s’être pourtant fait copieusement siffler lors de la cérémonie d’ouverture de cette compétition. Sur le terrain, vos petits gars touchent du doigt la qualif… Et patatras, ils se font éliminer d’un tout petit point dans les dernières minutes de la rencontre. Même votre Super Dupont n’a rien pu faire contre la scoumoune trimballée par votre Super Macron. Ce mec-là n’a pas son pareil pour traîner dans la mouise tous ceux qui lui font confiance. Il leur fait croire qu’il les soutient mais il les enfonce dans la dèche. Dans la politique comme dans le sport, c’est la catastrophe assurée. L’écouter et le fréquenter, c’est la garantie de broyer du noir avant, pendant et après la contamination. Il n’y a pas de vaccin contre ça. On vous souhaite bien du plaisir pour les Jeux Olympiques de 2024 ! Vos champions n’ont pas fini d’être en deuil. Vous devriez rebaptiser vos Bleus All Black dès maintenant ! ».

HAKASTAFIORE

Les All Blacks l’ont rendu célèbre sur tous les continents, en préambule de leurs matches de rugby. Mais que savons-nous réellement de ce rituel insulaire né dans le Pacifique Sud et transmis par les Maoris de Nouvelle-Zélande ? En léger décalage, risquons donc une tête hors de la mêlée pour tenter une ouverture côté fermé. En démontrant que rien n’est jamais tout blanc… Ni tout noir.

VÉHICULE MAQUILLÉ

Les rues de Paris réservent parfois de bien belles surprises. L’une d’entre elles, dans le onzième arrondissement, a mis en exergue une œuvre d’art étonnante. Habituellement, lorsque l’on maquille un véhicule, c’est pour le rendre plus discret, ou moins suspect, quand il s’agit, par exemple, d’atténuer les doutes quant à son origine ou sa destination. Dans le cas présent, le relooking a été pensé dans une optique totalement différente. Les experts en peinture-carrosserie (probablement un atelier itinérant) n’ont pas fait dans la subtilité. Détail à souligner : ils ont tout de même eu la délicatesse d’apposer sur le pare-brise un écriteau “Peinture Fraîche” afin d’avertir le propriétaire, le conducteur ou les éventuels passagers de l’engin customisé. Les spécialistes pourront toutefois regretter, étant donné le modèle choisi, l’absence d’une dominante citron.