Presse écrite, radiophonique ou audiovisuelle constituent la source de cette rubrique. Ce qui attire mon attention dans les différents médias, en bien ou en mal, est compressé ou développé à la sauce boréale. C’est une revue de presse hyperboliquement transversale dans la mesure où elle n’exclue ni n’inclue aucun préalable.
BONDS ET REBONDS
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Alors que débute le tournoi de Roland Garros, coup d’envoi, pour certains, d’une quinzaine à flemmarder sur canapé devant leur télé, l’attrait du tennis féminin ne souffre plus d’aucune discussion. Les tenniswomen ont haussé leur niveau de jeu en même temps que leurs tenues se sont largement émancipées. Les nostalgiques de la petite jupette blanche plissée en sont désormais pour leurs frais. Les joueuses ont simultanément gagné une autre bataille, sur le plan financier cette fois. En constante augmentation ces dernières années, la dotation des Internationaux de France propose une parfaite égalité hommes/femmes, avec des récompenses allant de 69.000 à 142.000 euros lors des trois premiers tours de la compétition. À chaque étape franchie, le montant du chèque a de quoi atténuer la déception engendrée par la défaite : 240.000 euros pour les huitièmes de finalistes, 400.000 euros pour les quarts de finalistes et 630.000 euros pour les demi-finalistes. Le lauréat et la lauréate de cette édition 2023 recevront chacun la modique somme de 2,3 millions d’euros, tandis que les finalistes malheureux pourront se consoler en empochant 1,2 million. De quoi craquer pour quelques paires d’escarpins haut de gamme une fois les tennis rangées dans les sacs de sport.
ERREUR DE PERSPECTIVE
SIMPLY THE BEST ?
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Lorsque, le 26 novembre 1939, Anna Mae Bullock, voit le jour à Nutbush, un village perdu dans le comté de Haywood, au fin fond du Tennessee (USA), personne ne peut se douter du destin qui l’attend, d’autant que les choses commencent très mal pour elle et sa grande sœur Aline. Leur père, un homme alcoolique et violent, les abandonne sans aucun scrupule, leur faisant peut-être ainsi, à son insu, le plus grand cadeau dont il était capable. Malheureusement, leur mère, tout aussi brutale, prend le relai à coups de ceinture et de brimades incessantes. On peut rêver mieux pour croire en un épanouissement personnel et un avenir radieux…
Le monde de l’ovalie est admirable. À l’inverse du football, qui en fait des tonnes sans, trop souvent, tenir ses promesses, le rugby nous procure régulièrement émotions et satisfactions au plus haut niveau. Les belles actions ne se font pas attendre et les joueurs, dans le jeu comme dans la vie, véhiculent de plus nobles valeurs. Ce week-end a hissé le rugby français sur le toit de l’Europe pour la troisième année consécutive, confirmant sa supériorité sur son homologue britannique. Le Racing Club de Toulon a remporté la Challenge Cup en battant les Écossais de Glasgow, vendredi 19 mai, avant que le Stade Rochelais ne vienne à bout des Irlandais du Leinster, le lendemain samedi 20 mai 2023. Les deux rencontres, qui se jouaient à Dublin, donc en terrain adverse pour les clubs français, ont proposé deux scénarios très différents mais ô combien exaltants pour les supporters tricolores. Les Toulonnais avaient à cœur de remporter le seul trophée qui manquait à leur palmarès, fort de quatre titres de champions de France et trois de champions d’Europe (2013 à 2014). Ils ont démarré tambour battant, menant 0-21 à la mi-temps, et n’ont jamais laissé le moindre espoir à leurs rivaux écossais jusqu’à la victoire finale (19-43). Les Rochelais, tenants du titre (déjà vainqueurs contre ce même club du Leinster Rugby, en finale 2022), ont pris l’eau avec une entame de match catastrophique. Menés 17-0 à la 13ème minute, après avoir encaissé trois essais irlandais, ils étaient méconnaissables, incapables de développer leur jeu. Le public irlandais, en pleine jubilation, ne donnait alors pas cher de la peau des frenchies. Et puis, au courage et à l’abnégation, les tuniques jaunes ont entamé une fantastique remontée, savamment construite sur la solidarité et la persévérance. Plus le temps s’écoulait, plus leur emprise sur le déroulement de la partie semblait inexorable… jusqu’au succès final, coiffant leurs malheureux adversaires d’un point (26-27) au coup de sifflet final. Les villes de Toulon et La Rochelle, deux bases navales françaises historiques, peuvent donc être fières de leur butin 2023. Tels les corsaires d’antan, elles ont hissé leurs couleurs rouge noire et jaune au firmament du européen, contraignant la flotte britannique à baisser pavillon… jusqu’à l’année prochaine.
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88 ANS
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Actrice, danseuse et écrivaine américaine, Shirley MacLean Beaty est née à Richmond, en Virginie (USA), le 24 avril 1934. Très jeune, elle se fait remarquer par un caractère aussi trempé que celui des personnages qu’elle incarnera souvent sur grand écran. Alfred Hitchcock, qui lui offre son premier rôle au cinéma, dans le film intitulé “Mais qui a tué Harry?”, déclare à son sujet : « C’est une femme tellement volcanique, qu’elle ferait pâlir de honte l’Etna et le Stromboli réunis ! ». Au départ, ce n’est pourtant pas le septième art qui semblait avoir les faveurs de la jeune Shirley…
Depuis une trentaine d’années, le moustique tigre justifie pleinement sa réputation et son classement parmi les espèces les plus invasives au monde. Seules les contrées antarctiques sont encore en mesure de résister à sa prolifération exponentielle. L’Europe a capitulé depuis longtemps devant ce fléau qui mesure à peine 5 millimètres et qui n’a jamais été aussi conquérant sur le territoire français. D’une vingtaine de départements concernée en 2015, ils sont aujourd’hui pas moins de 71 à déplorer la présence active de ce mini-vampire ! Ce dernier risque même de sortir de son hibernation de plus en plus tôt à cause d’hivers cléments et d’une conjonction chaleur + humidité accrue dès les premiers jours printaniers. Existe-t-il une solution pour tenter d’enrayer le phénomène ? Peut-être…
Deux images étonnantes venues d’ailleurs ont fait le tour du monde scientifique ces derniers jours. La première, ci-dessus, a été produite grâce au télescope Hubble. Elle rend compte de la découverte spectaculaire d’un trou noir supersonique, suivi d’une magnifique traînée d’étoiles.
Selon la Nasa, ce trou noir “supermassif”, d’une masse estimée à 20 millions de fois celle de notre soleil, transperce l’espace en provoquant la formation d’une immense traînée d’étoiles, qui s’étire sur quelques 200.000 années-lumière. Pieter van Dokkum, scientifique à l’université de Yale, explique : « Le gaz qui se trouve devant lui est frappé par l’impact supersonique.Ce que nous apercevons, ce sont les séquelles. Comme le sillage d’un navire, nous voyons le sillage du trou noir. » Ainsi, dans sa course folle à travers le vide intersidéral, l’objet céleste percute des nuages de gaz qui se transforment en astres. Ces derniers, repérés par le télescope spatial Hubble, ont permis d’identifier le trou noir, qui, sans cela, aurait été indécelable de manière directe.
La question qui vient automatiquement à l’esprit de tout amateur de scénario science-fiction catastrophe est la suivante : la Terre, notre jolie petite planète bleue est-elle susceptible de se faire dévorer par cet effrayant ogre noir ? Aucun risque, prétendent les spécialistes. À cela, deux bonnes raisons spatio-temporelles : a) ces événements ont eu lieu très loin dans l’espace, b) ils se sont déroulés à une période elle aussi très lointaine, lorsque l’univers n’avait que la moitié de son âge actuel. La lumière a mis des milliards d’années afin de parvenir jusqu’à nous, et de permettre l’observation de ce phénomène insolite.
La seconde image extraordinaire, reproduite ci-dessous, est due à une autre sentinelle de l’espace, le nouveau télescope spatial James-Webb, lancé le 25 décembre 2021… un formidable cadeau de Noël pour les astronomes du monde entier.
Ce somptueux cliché dévoile une fantastique nébuleuse spirale baptisée “La Roue de Charriot”. Située à 500 millions d’années lumière de la Terre, cette magnifique galaxie avait déjà été observée par le passé, mais les instruments et techniques de pointe du télescope spatial infra-rouge l’ont rendue encore plus fascinante. Le halo de lumière qu’elle diffuse est troublant. L’astrophysicien David Elbaz compare cette petite galaxie très originale à une pierre qui tombe dans l’eau et crée des petites vagues dans l’océan de matière stellaire intergalactique. En quelque sorte, des ronds dans l’au-delà…
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Ce somptueux cliché dévoile une fantastique nébuleuse spirale baptisée “La Roue de Charriot”. Située à 500 millions d’années lumière de la Terre, cette magnifique galaxie avait déjà été observée par le passé, mais les instruments et techniques de pointe du télescope spatial infra-rouge l’ont rendue encore plus fascinante. Le halo de lumière qu’elle diffuse est troublant. L’astrophysicien David Elbaz compare cette petite galaxie à une pierre qui tombe dans l’eau et crée des petites vagues dans l’océan de matière stellaire intergalactique.
BURN IN THE USA
Dans Le Canard Enchaîné paru hier…
L’ONULLE
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La Russie prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU !!! Même un 1er avril, la couleuvre était dure à avaler. Mais non, ce n’était pas une blague nulle. Depuis samedi dernier, par le jeu d’une présidence tournante, la Russie a bien pris la tête de l’organe exécutif des Nations Unies. Perplexe, j’ai voulu me remettre en mémoire les priorités de ce magnifique ramassis de palabreurs professionnels. Le texte officiel précise très sérieusement : « Les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale. Pour les accomplir, elle promeut la protection des droits de l’homme, la fourniture de l’aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international. ». Toute tentative de commentaire ou de raisonnement logique est plus que superflue. Personnellement, j’ai des tas de choses plus importantes à régler en ce moment. Je dois accompagner ma meilleure amie chez son pâtissier. C’est urgent.Elle a atrocement mal aux dents.
ON THE ROAD AGAIN
MOI AUSSI J’AI FAIT LE MARATHON DE PARIS !!!
Ce dimanche 2 avril 2023, à 7h55, le Marathon de Paris s’élancera de l’Arc de Triomphe pour accomplir une boucle de 42,195 km reliant les lieux emblématiques de la capitale française : Champs Élysées, place de la Concorde, Opéra Garnier, Musée du Louvre, Hôtel de Ville, place de la Bastille, Bois de Vincennes, quais de Seine, Notre-Dame, Musée d’Orsay, Grand Palais, Tour Eiffel, Bois de Boulogne, Roland-Garros, Hippodrome d’Auteuil… L’arrivée se fera avenue Foch, dans le 16ème arrondissement.
Organisée chaque année lors du premier week-end d’avril, et ce depuis 1976, cette course à pied est le deuxième marathon mondial en termes d’arrivants (47.495 en 2019), juste derrière le marathon de New-York. L’édition 2023, outre le charme caractéristique de son cadre prestigieux, donnera un aperçu du marathon olympique programmé lors des deux derniers jours des J.O. de Paris 2024 (les 10 et 11 août). Elle comptera également un phénomène parmi ses inscrits : Charly Bancarel, 93 ans ! Venu tardivement à la course de fond (à plus de 50 ans), ce nonagénaire infatigable en est à son 11ème marathon de Paris. Il réalisa le tout premier à 70 ans ! Il ne vise pas encore le record de l’épreuve : 2h04min21s pour les hommes, décroché par le Kényan Elisha Rotich en 2021, et 2h19min48s pour les femmes, obtenu par la Kényanne Judith Jeptum en 2022.
Le marathon de Paris, c’est aussi une organisation et un spectacle extraordinaire. Il y a une vingtaine d’années, je l’avais testé de façon particulière pour Pink tv. La performance est relatée en 5min10s, dans la vidéo ci-jointe. Pour tous les courageux et courageuses qui, d’une manière ou d’une autre, voudront goûter aux joies de cet événement, voici la carte du parcours 2023 :
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Et, à l’attention des spécialistes, voici le palmarès par nations des victoires, où l’on s’aperçoit, finalement, que la France figure en bonne place sur le podium, derrière les intouchables Kenya et Éthiopie :