SIMPLY THE BEST ?

Lorsque, le 26 novembre 1939, Anna Mae Bullock, voit le jour à Nutbush, un village perdu dans le comté de Haywood, au fin fond du Tennessee (USA), personne ne peut se douter du destin qui l’attend, d’autant que les choses commencent très mal pour elle et sa grande sœur Aline. Leur père, un homme alcoolique et violent, les abandonne sans aucun scrupule, leur faisant peut-être ainsi, à son insu, le plus grand cadeau dont il était capable. Malheureusement, leur mère, tout aussi brutale, prend le relai à coups de ceinture et de brimades incessantes. On peut rêver mieux pour croire en un épanouissement personnel et un avenir radieux…

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DE TOULON À LA ROCHELLE

Le monde de l’ovalie est admirable. À l’inverse du football, qui en fait des tonnes sans, trop souvent, tenir ses promesses, le rugby nous procure régulièrement émotions et satisfactions au plus haut niveau. Les belles actions ne se font pas attendre et les joueurs, dans le jeu comme dans la vie, véhiculent de plus nobles valeurs. Ce week-end a hissé le rugby français sur le toit de l’Europe pour la troisième année consécutive, confirmant sa supériorité sur son homologue britannique. Le Racing Club de Toulon a remporté la Challenge Cup en battant les Écossais de Glasgow, vendredi 19 mai, avant que le Stade Rochelais ne vienne à bout des Irlandais du Leinster, le lendemain samedi 20 mai 2023. Les deux rencontres, qui se jouaient à Dublin, donc en terrain adverse pour les clubs français, ont proposé deux scénarios très différents mais ô combien exaltants pour les supporters tricolores. Les Toulonnais avaient à cœur de remporter le seul trophée qui manquait à leur palmarès, fort de quatre titres de champions de France et trois de champions d’Europe (2013 à 2014). Ils ont démarré tambour battant, menant 0-21 à la mi-temps, et n’ont jamais laissé le moindre espoir à leurs rivaux écossais jusqu’à la victoire finale (19-43). Les Rochelais, tenants du titre (déjà vainqueurs contre ce même club du Leinster Rugby, en finale 2022), ont pris l’eau avec une entame de match catastrophique. Menés 17-0 à la 13ème minute, après avoir encaissé trois essais irlandais, ils étaient méconnaissables, incapables de développer leur jeu. Le public irlandais, en pleine jubilation, ne donnait alors pas cher de la peau des frenchies. Et puis, au courage et à l’abnégation, les tuniques jaunes ont entamé une fantastique remontée, savamment construite sur la solidarité et la persévérance. Plus le temps s’écoulait, plus leur emprise sur le déroulement de la partie semblait inexorable… jusqu’au succès final, coiffant leurs malheureux adversaires d’un point (26-27) au coup de sifflet final. Les villes de Toulon et La Rochelle, deux bases navales françaises historiques, peuvent donc être fières de leur butin 2023. Tels les corsaires d’antan, elles ont hissé leurs couleurs rouge noire et jaune au firmament du européen, contraignant la flotte britannique à baisser pavillon… jusqu’à l’année prochaine.

88 ANS

Actrice, danseuse et écrivaine américaine, Shirley MacLean Beaty est née à Richmond, en Virginie (USA), le 24 avril 1934. Très jeune, elle se fait remarquer par un caractère aussi trempé que celui des personnages qu’elle incarnera souvent sur grand écran. Alfred Hitchcock, qui lui offre son premier rôle au cinéma, dans le film intitulé “Mais qui a tué Harry ?”, déclare à son sujet : « C’est une femme tellement volcanique, qu’elle ferait pâlir de honte l’Etna et le Stromboli réunis ! ». Au départ, ce n’est pourtant pas le septième art qui semblait avoir les faveurs de la jeune Shirley…

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CONTRE-ATTAQUE TRANS ?

Depuis une trentaine d’années, le moustique tigre justifie pleinement sa réputation et son classement parmi les espèces les plus invasives au monde. Seules les contrées antarctiques sont encore en mesure de résister à sa prolifération exponentielle. L’Europe a capitulé depuis longtemps devant ce fléau qui mesure à peine 5 millimètres et qui n’a jamais été aussi conquérant sur le territoire français. D’une vingtaine de départements concernée en 2015, ils sont aujourd’hui pas moins de 71 à déplorer la présence active de ce mini-vampire ! Ce dernier risque même de sortir de son hibernation de plus en plus tôt à cause d’hivers cléments et d’une conjonction chaleur + humidité accrue dès les premiers jours printaniers. Existe-t-il une solution pour tenter d’enrayer le phénomène ? Peut-être…

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TROU NOIR ET GALAXIE MULTICOLORE

Deux images étonnantes venues d’ailleurs ont fait le tour du monde scientifique ces derniers jours. La première, ci-dessus, a été produite grâce au télescope Hubble. Elle rend compte de la découverte spectaculaire d’un trou noir supersonique, suivi d’une magnifique traînée d’étoiles.

Selon la Nasa, ce trou noir « supermassif », d’une masse estimée à 20 millions de fois celle de notre soleil, transperce l’espace en provoquant la formation d’une immense traînée d’étoiles, qui s’étire sur quelques 200.000 années-lumière. Pieter van Dokkum, scientifique à l’université de Yale, explique : « Le gaz qui se trouve devant lui est frappé par l’impact supersonique. Ce que nous apercevons, ce sont les séquelles. Comme le sillage d’un navire, nous voyons le sillage du trou noir. » Ainsi, dans sa course folle à travers le vide intersidéral, l’objet céleste percute des nuages de gaz qui se transforment en astres. Ces derniers, repérés par le télescope spatial Hubble, ont permis d’identifier le trou noir, qui, sans cela, aurait été indécelable de manière directe. 

La question qui vient automatiquement à l’esprit de tout amateur de scénario science-fiction catastrophe est la suivante : la Terre, notre jolie petite planète bleue est-elle susceptible de se faire dévorer par cet effrayant ogre noir ? Aucun risque, prétendent les spécialistes. À cela, deux bonnes raisons spatio-temporelles : a) ces événements ont eu lieu très loin dans l’espace, b) ils se sont déroulés à une période elle aussi très lointaine, lorsque l’univers n’avait que la moitié de son âge actuel. La lumière a mis des milliards d’années afin de parvenir jusqu’à nous, et de permettre l’observation de ce phénomène insolite.

La seconde image extraordinaire, reproduite ci-dessous, est due à une autre sentinelle de l’espace, le nouveau télescope spatial James-Webb, lancé le 25 décembre 2021… un formidable cadeau de Noël pour les astronomes du monde entier.

Ce somptueux cliché dévoile une fantastique nébuleuse spirale baptisée “La Roue de Charriot”. Située à 500 millions d’années lumière de la Terre, cette magnifique galaxie avait déjà été observée par le passé, mais les instruments et techniques de pointe du télescope spatial infra-rouge l’ont rendue encore plus fascinante. Le halo de lumière qu’elle diffuse est troublant. L’astrophysicien David Elbaz compare cette petite galaxie très originale à une pierre qui tombe dans l’eau et crée des petites vagues dans l’océan de matière stellaire intergalactique. En quelque sorte, des ronds dans l’au-delà…

Ce somptueux cliché dévoile une fantastique nébuleuse spirale baptisée “La Roue de Charriot”. Située à 500 millions d’années lumière de la Terre, cette magnifique galaxie avait déjà été observée par le passé, mais les instruments et techniques de pointe du télescope spatial infra-rouge l’ont rendue encore plus fascinante. Le halo de lumière qu’elle diffuse est troublant. L’astrophysicien David Elbaz compare cette petite galaxie à une pierre qui tombe dans l’eau et crée des petites vagues dans l’océan de matière stellaire intergalactique.

L’ONULLE

La Russie prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU !!! Même un 1er avril, la couleuvre était dure à avaler. Mais non, ce n’était pas une blague nulle. Depuis samedi dernier, par le jeu d’une présidence tournante, la Russie a bien pris la tête de l’organe exécutif des Nations Unies. Perplexe, j’ai voulu me remettre en mémoire les priorités de ce magnifique ramassis de palabreurs professionnels. Le texte officiel précise très sérieusement : « Les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale. Pour les accomplir, elle promeut la protection des droits de l’homme, la fourniture de l’aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international. ». Toute tentative de commentaire ou de raisonnement logique est plus que superflue. Personnellement, j’ai des tas de choses plus importantes à régler en ce moment. Je dois accompagner ma meilleure amie chez son pâtissier. C’est urgent. Elle a atrocement mal aux dents.

ON THE ROAD AGAIN

MOI AUSSI J’AI FAIT LE MARATHON DE PARIS !!!

Ce dimanche 2 avril 2023, à 7h55, le Marathon de Paris s’élancera de l’Arc de Triomphe pour accomplir une boucle de 42,195 km reliant les lieux emblématiques de la capitale française : Champs Élysées, place de la Concorde, Opéra Garnier, Musée du Louvre, Hôtel de Ville, place de la Bastille, Bois de Vincennes, quais de Seine, Notre-Dame, Musée d’Orsay, Grand Palais, Tour Eiffel, Bois de Boulogne, Roland-Garros, Hippodrome d’Auteuil… L’arrivée se fera avenue Foch, dans le 16ème arrondissement.

Organisée chaque année lors du premier week-end d’avril, et ce depuis 1976, cette course à pied est le deuxième marathon mondial en termes d’arrivants (47.495 en 2019), juste derrière le marathon de New-York. L’édition 2023, outre le charme caractéristique de son cadre prestigieux, donnera un aperçu du marathon olympique programmé lors des deux derniers jours des J.O. de Paris 2024 (les 10 et 11 août). Elle comptera également un phénomène parmi ses inscrits : Charly Bancarel, 93 ans ! Venu tardivement à la course de fond (à plus de 50 ans), ce nonagénaire infatigable en est à son 11ème marathon de Paris. Il réalisa le tout premier à 70 ans ! Il ne vise pas encore le record de l’épreuve : 2h04min21s pour les hommes, décroché par le Kényan Elisha Rotich en 2021, et 2h19min48s pour les femmes, obtenu par la Kényanne Judith Jeptum en 2022.

Le marathon de Paris, c’est aussi une organisation et un spectacle extraordinaire. Il y a une vingtaine d’années, je l’avais testé de façon particulière pour Pink tv. La performance est relatée en 5min10s, dans la vidéo ci-jointe. Pour tous les courageux et courageuses qui, d’une manière ou d’une autre, voudront goûter aux joies de cet événement, voici la carte du parcours 2023 :

Et, à l’attention des spécialistes, voici le palmarès par nations des victoires, où l’on s’aperçoit, finalement, que la France figure en bonne place sur le podium, derrière les intouchables Kenya et Éthiopie :


DÉCOLLAGE ET DÉTOURNEMENT

Le trafic aérien a été fortement perturbé sur les lignes intérieures françaises durant cette semaine de grève nationale et manifestations diverses. La situation ne s’améliore pas ce week-end et le début de semaine prochaine risque fort de battre de l’aile dans les mêmes proportions : 33 % des vols annulés à Paris-Orly, et 20 % en ce qui concerne Bordeaux-Mérignac, Marseille-Provence et Lyon-Saint-Exupéry. La liste n’est pas exhaustive. La DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) redoute une aggravation du mouvement de grève des contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Cette même direction serre les fesses en priant pour que la grogne n’aille pas croissante, jusqu’à affecter le trafic international à Paris-Charles de Gaulle.

Il ne manquerait plus que le personnel navigant se mette à débrayer à son tour pour que le mouvement contestataire s’étende et que cela parte en vrille pour de bon. Me revient en tête la chanson de Jacques Dutronc, “L’hôtesse de l’air”, titre phare de l’album intitulé “L’aventurier”, sorti en 1970. Rapidement devenue l’une des meilleures ventes de 45 tours, cette rengaine avait gagné toutes les couches de la société. Les fesses en l’air, les talons hauts, vive le pelotage, voir le bas d’en haut… pas sûr qu’un artiste puisse aujourd’hui jouir d’une telle liberté de ton. Tant sur le fond que la forme, ou les formes, l’auteur de ces paroles serait irrémédiablement voué aux vociférations des intégristes féminines. À l’époque pourtant, le grand public, masculin comme féminin, avait accueilli la ritournelle avec le sourire, sachant faire la différence entre humour décomplexé et machisme déplacé. En ces temps de morosité ambiante, de conflits répétés et de divergences exacerbées, notamment par les réseaux politiques et internet, il serait bon que certains s’occupent davantage de leurs postérieur que de celui des autres. Aux faux culs, qui gardent le leur coincé entre deux chaises, et qui le dandinent entre égoïsme et hypocrisie, comment ne pas préférer celles et ceux qui revendiquent franchement le doux rêve du décollage, voire du détournement, les fesses en l’air ?

L’Hôtesse de l’Air
(Jacques Dutronc)

Toute ma vie, j’ai rêvé
D’être une hôtesse de l’air.
Toute ma vie, j’ai rêvé
De voir le bas d’en haut.
Tout ma vie, j’ai rêvé
D’avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j’ai rêvé
D’avoir, d’avoir
Les fesses en l’air.

L’avion est détourné.
Détachez vos ceintures.
Libérez vos complexes.
Tenez-vous par l’index.
Surveillez vos réflexes
En attendant l’aventure.

Toute ma vie, j’ai rêvé
D’être une hôtesse de l’air.
Toute ma vie, j’ai rêvé
De n’plus jamais passer
Par les bas et les hauts
De notre petite terre.
Toute ma vie, j’ai rêvé
D’avoir, d’avoir
Les fesses en l’air.

L’avion est détourné.
Nous sommes en altitude.
Perdez vos habitudes.
Changez vos attitudes.
Tout le monde se dénude.
Fini la servitude.

Toute ma vie, j’ai rêvé
D’être une hôtesse de l’air.
Toute ma vie, j’ai rêvé
D’avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j’ai rêvé
De voir le bas d’en haut.
Toute ma vie, j’ai rêvé
D’avoir, d’avoir
Les fesses en l’air.

Fini le pilotage
Mais vive le pelotage.
Fini le décollage
Mais vive le collage.
L’avion est détourné.
On en est tout retourné.

Toute ma vie, j’ai rêvé
D’être une hôtesse de l’air.
Toute ma vie, j’ai rêvé
D’avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j’ai rêvé
De voir le bas d’en haut.
Toute ma vie, j’ai rêvé
D’avoir, d’avoir
Les fesses en l’air.

Loiloilo, loiloilo, loiloilolo lo
Loilololololo, loloiloiloilo
Loiloiloilo
Loiloiloilololo, loilololo…

LE TORTIONNAIRE DU RIRE

Redouane Bougheraba est un comédien et humoriste franco-algérien de 44 ans. Né à Marseille en 1978, il grandit dans la cité phocéenne avec ses cinq frères et sœurs. Des études chez les sœurs à Notre-Dame de la Major, le Bac, un Deug de science économique, un départ pour Londres, où il vit de petits boulots comme serveur ou livreur, un retour à Marseille pour ouvrir un cyber-café, une rencontre décisive avec le chanteur Grand Corps Malade, qui le prend en première partie, une deuxième rencontre déterminante avec un autre humoriste, le comte de Bouderbala, avec qui il part à New-York pour perfectionner sa maîtrise du stand-up, une troisième rencontre incroyable avec Chris Rock, célèbre acteur, humoriste et producteur américain, qui lui met le pied à l’étrier sur la scène américaine, le come-back du fils prodigue à Marseille, le déménagement à Londres en 2012, la conquête de Paris en 2015, avec le Jamel Comedy Club et le Paname Art Café, l’ascension fulgurante sur internet, la confirmation du succès dans toute la France avec des spectacles à guichets fermés, idem en Belgique, en Afrique… son parcours extraordinaire de musulman catholique trilingue donne le tournis. Ce mélange de culture arabo-franco-américaine est à l’image d’un humour débridé alternant sketches sans concessions et improvisations avec le public. Celles-ci sont devenues une marque de fabrique. Les trois premiers rangs en prennent pour leur grade mais en redemandent ! C’est une sorte de sado-masochisme hilarant. De son premier spectacle, intitulé “Redouane s’éparpille”, à sa tournée actuelle, “On m’appelle Marseille”, les salles ne désemplissent pas. Il faut sans cesse ajouter de nouvelles dates. Rien ne semble plus pouvoir arrêter cette contamination par le rire. Au delà de son personnage, Redouane Bougheraba est en train d’imposer un style bien particulier sur une scène humoristique française qui n’attendait que cela. Pour toutes celles et ceux qui demeureraient sceptiques, ou pour les autres, de moins en moins nombreux, qui n’auraient pas encore entendu parler de lui, les deux vidéos ajoutées ici fournissent un aperçu significatif du phénomène. Attention toutefois : les propositions supplémentaires apparaissant en complément dans la rivière YouTube risquent fort de vous embarquer dans une addiction dévorante. Nous déclinons toute responsabilité quant à cette dépendance soudaine et ses effets chronophages.