UNE HUMEUR DE CHIEN


« PLUS JE CONNAIS LES HOMMES, PLUS J’AIME LES CHIENS »

Est-ce une citation ou un aveu ? Aveu teinté d’un reproche androphobe… On l’a attribué à des personnes aussi différentes que Jules Renard, Brigitte Bardot, Mark Twain, Erik Satie, Fernand Gravey, et même Vladimir Poutine ! À l’occasion, la phrase fut déformée en : « Plus je connais les gens, plus j’aime les chiens » ou encore : « Plus je connais les hommes, plus j’aime mon chien ». Des variantes qui ne nuancent guère la misandrie du propos. Il semble que la véritable paternité (devrait-on dire maternité ?) de la formule  revienne à Madame de Staël. C’est elle qui accoucha la première de cette saillie littéraire.

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ATTRAIT CULTUREL


C’est fou à quel point l’art antique captive encore tous les publics au XXIème siècle !

ROYAL BLUE DRAG


Mes copines ne sont jamais contentes ! Il y a à peine 48 heures, ces pages livraient une magnifique transformation en blonde incendiaire, signée Courtney Act, célèbre dragqueen (et aussi chanteur) australienne. Affluèrent aussitôt des commentaires jaloux tels que : « Oui, évidemment, ce sont toujours les blondes qui monopolisent le devant de la scène ! », et : « C’est pas juste : jamais aucune proposition pour les blacks ou les bruns à la peau foncée ! », ou encore : « Quand l’équilibre sera-t-il enfin rétabli entre les blondes et les brunes ? ». Et bien dès aujourd’hui, avec Jaida Essence Hall, autre célèbre dragqueen, américaine cette fois (également costumier et maquilleur réputé), qui propose ici une création intitulée “Royal Blue Drag Look Fit 4 a Queen”. Si, après cela, pointent encore des récriminations sectaires, je veux bien me faire moine ! En conservant malgré tout mes talons aiguille, et sans renoncer aux lipsticks et faux cils. Il ne faut tout de même pas exagérer.

VIRTUEL ET RÉALITÉ


En vue de votre prochaine sortie en boite de nuit, voici une petite transformation express, issue de la série Cosmo Queens, et virtualisée ici en à peine deux minutes chrono ! Comptez environ deux heures dans la réalité…

UN FILM CAT À STROPHE


Le scénario que vous ne pourrez jamais voir sur grand écran, et qui, avant même le premier opus de la célèbre saga Alien, aurait mis Ridley Scott au chômage. En effet, on peut sincèrement se demander pourquoi Sigourney Weaver, alias le lieutenant de vaisseau Ellen Ripley, n’a-t-elle pas pensé à embarquer un chat, le sien ou un autre, dans son cargo spatial ? Le problème aurait été réglé en dix minutes chrono. Parfois, il suffit simplement de savoir prendre le mal par la racine.

C’EST PAS DU BARATIN


J’avais déjà entendu parler du Papotin version papier, ce journal pas comme les autres, lancé en 1989 à l’hôpital de jour d’Antony (Hauts-de-Seine), mis en idées, en écriture et en forme par des hommes et des femmes de tous âges, ayant un trouble que l’on définit comme relevant du spectre de l’autisme. La version audiovisuelle, diffusée sur France 2, se nomme “Les Rencontres du Papotin”. La chaîne le présente comme : « un magazine atypique, des rencontres et des questions inattendues, des regards croisés spontanés, libres, profondément humains sur la vie et sur le monde ». Ce samedi 8 octobre 2022 à 20h35, un peu par hasard, juste après le JT de 20h00, je suis tombée sur le numéro dont l’invitée était Camille Cottin. Pas franchement fan de l’actrice, qui s’était fait connaître du grand public en 2013, avec ses sketches de la série “La Connasse”, diffusée sur Canal +, j’ai failli éteindre mon téléviseur. Et puis j’ai vu et entendu ces journalistes différents, dans tous les sens du terme. Leur différence, véritable panaché de sincérité et d’originalité, m’a subjuguée. Elle m’a émue aussi, tout comme l’actrice, qui, ce jour-là, n’a pu dissimuler une émotion véritable. Ces personnes, que l’on dit autistes et en proie à des difficultés de communication, ont le chic pour exprimer des choses que la société s’évertue à nous faire passer sous silence. Elles activent, ou réactivent des vibrations profondes. Ces moments forts, tellement différents de ceux, fort ennuyeux ou fort superficiels, que l’on a l’habitude de voir à longueur d’émissions convenues ou abêtissantes, sont à consommer sans la moindre modération. Le petit documentaire de 35 minutes, ajouté en complément de cet article n’aura aucun mal à vous en convaincre. Les émissions avec Camille Cottin et Gilles Lellouch sont encore disponibles en replay sur France 2. Ne vous en privez surtout pas. Vous en apprendrez beaucoup sur cette formidable équipe du Papotin. Et aussi sur vous-mêmes…

https://www.france.tv/france-2/les-rencontres-du-papotin/

POINTS CARDINAUX


Dans “La femme est l’avenir de l’homme”, en 1975, Jean Ferrat déclarait, avec Aragon, que « le poète a toujours raison, qui voit plus haut que l’horizon »… Quelques années plus tôt, en 1971, dans “Aimer à perdre la raison”, il précisait : « Aimer à n’en savoir que dire, à n’avoir que toi d’horizon »… Cette photo illustre à merveille la place essentielle et privilégiée de la femme vis à vis de l’homme. Au delà de l’horizon, elle fixe, déplace et modèle des perspectives au gré des motivations, des évolutions et des sentiments qu’elle lui inspire. Elle est une sorte de boussole existentielle, qui coordonne et réunit les points cardinaux de son destin.

LA CARAVANE PASSE…


Le Grand Nord a ses chiens de traineau. Paris a ses chiens de triporteur. Ce ne sont pas des chiens de prairie, encore moins des chiens de mer, et lorsque leur caravane passe, ce ne sont pas eux qui aboient, mais les passants qui les saluent et les enfants qui s’émerveillent. Les uns et les autres leur témoignent amitié et sympathie par un petit mot gentil, une caresse, une photo ou simplement un sourire. La petite troupe fait sensation, qu’elle soit en mouvement sur les boulevards ou à l’arrêt devant une boulangerie (il faut bien que le maître chien pédaleur se ravitaille de temps en temps). Certaines personnes viennent même s’accroupir à leur hauteur afin de prendre un selfie en leur compagnie. Fixant l’objectif, les chiens donnent alors l’impression de prendre la pose, voire même de sourire. Il faut bien avouer que ces chiens-là sont devenus très cabots. Y-aurait-il un jeu de quilles dans les parages qu’ils y entreraient en paradant… et seraient accueillis à bras ouverts ! Mais leur itinéraire préféré les conduit directement au bois de Vincennes, où ils peuvent se défouler et gambader tout leur soûl. Nul besoin de s’économiser pour le retour : c’est leur chauffeur qui en aura alors plein les pattes. Ce n’est pas plus mal. Ainsi, l’attelage ne risque pas l’excès de vitesse, assorti d’une contravention rédigée par un intraitable… chien policier.