OBSERVATION EMPIRIQUE
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VOICI LE MAMMIFÈRE TERRESTRE LE PLUS DANGEREUX POUR L’HOMME.
L’AUTRE, C’EST UN OURS.
INCONVENANCE JOURNALISTIQUE
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Quelques jours avant le second tour des élections présidentielles de 2022, Michel Onfray était invité sur le plateau de BFMTV. Face à lui se trouvait un exemple phénoménal de mauvaise foi, pour ne pas dire de malhonnêteté intellectuelle, en la personne d’Allopine de Mahbrele. Mille excuses par avance s’il m’arrive parfois d’écorcher les patronymes, mais c’est un de mes défauts. J’ai toujours eu un peu de mal à retenir les noms des personnes pour lesquelles je n’ai aucune estime. Récemment, j’ai revisionné ce grand moment de tartufferie journalistique et je n’ai pu résister à l’envie d’en faire une petite analyse de texte…
“ 1970 ”
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Elle s’appelle Reina del Cid et cela fait un petit moment que je la suis sur internet. Rachelle Cordova, pour l’état civil, est une chanteuse guitariste américaine originaire de Minneapolis, dans le Minnesota (USA). Avec sa complice Toni Lindgren à la guitare électrique, elle a repris avec brio bon nombre de standards pop. Durant ces dix dernières années, elle a sorti quatre albums originaux : Blueprints, plans en 2012, The Cooling en 2015, Rerun City en 2017, et Morse Code en 2019. Un cinquième, intitulé Candy Apple Red, vient d’arriver en cette fin avril 2022. Parmi les titres proposés, “1970” est un petit bijou de musique et de poésie. C’est l’histoire de…
RECONVERSION

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La cascade métallique montait et descendait entre les rubans noirs qui lui servaient d’accoudoirs. Des espionnes nombreuses aux talons effilés et bruyants glissaient verticalement sur son va et vient. Peu de hasard, trop de paroles. Toujours la séduction. Et l’essentiel qui s’envole. Autour des tables rondes 1900, les sourires de bistrot fleurissaient bon train malgré le climat peu propice. Pas encore… Quelques belles éphémères attendaient la providence au premier rang de terrasses plus ou moins bien famées. Les jambes à la lumière, l’espoir sur le nylon ; leur cœur dans ces moments-là battait en veilleuse.
POV’LANGUE ?

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C’est l’abus de langage le plus fréquent, et le plus agaçant, bien installé dans nos échanges quotidiens depuis plusieurs années. Du coup, du coup, du coup… On n’entend plus que cela partout. À hue et à dia, mais surtout à tort et à travers, cette expression contamine toutes les discussions, alors que la langue française regorge de synonymes bien plus variés et précis. À la liste figurant sur le tableau ci-dessus, on pourrait ajouter “finalement”, “dans ces conditions”, “par conséquent”, “à la suite de quoi”, “aussi ” “dès lors”, “c’est pourquoi”, “d’où”, “de telle sorte que”, “par suite”, “au final”… etc, etc… Au lieu de cela, “Du coup” envahit même les débuts de phrases isolées, propositions indépendantes ne référant à aucun discours antérieur et ne faisant donc logiquement suite à aucune idée qui aurait pu justifier une liaison de cause à effet. L’omniprésence de cette locution adverbiale, spécialement dans ce cas de figure, confère à l’absurdité la plus totale. Elle trahit également un vide sidéral dans la pensée et le semblant de raisonnement de ceux et celles qui l’emploient. Cette formule étriquée n’a pas grande valeur sémantique. Bien plus qu’un tic verbal, on peut l’envisager comme un vocable béquille, qui procure à son auteur la fausse impression de meubler la conversation intelligiblement (et non pas intelligemment), tout en se donnant le temps de réfléchir à la suite de l’échange. L’effet produit sur un interlocuteur un tant soit peu sensé aboutira à l’exact opposé. Il en déduira qu’il a affaire à un déficient linguistique de plus. Si la personne impliquée est moins équilibrée voire quelque peu irascible, la scène peut rapidement dégénérer, jusqu’à en venir aux coups. Du coup pour coup…
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