« C’EST SUR VOS YEUX QU’IL FAUT METTRE UN VOILE, PAS SUR NOTRE VISAGE »


Extrait du film «La source des femmes», de Radu Mihaileanu, sorti en France fin 2011. Biyouna, chanteuse, danseuse et actrice algérienne y interprétait cette tirade magistrale dans laquelle tout est dit. C’était il y a dix ans déjà. Ni avant, ni après, de la part d’une femme, de quelque origine soit-elle, je n’ai pu voir, sur ce sujet, une prise de position aussi nette et implacable. Le message est limpide, sans concession, empreint de bon sens mais aussi de sentiments touchants, d’une sincérité et d’une humanité profonde. Lors de ma saison au Grand Journal de Canal +, j’avais eu la chance de rencontrer Biyouna. Je lui avais dit mon admiration et combien j’avais été impressionnée par sa prestation dans ce film. Elle avait souri, modeste, et m’avait pris la main en me transmettant d’un regard appuyé toute la sympathie et la solidarité que les mots ne peuvent exprimer. Fasse Dieu, ou autre chose, que cette transmission puisse gagner un jour tous les hommes, frères, pères, fils, époux, et toutes les femmes, sœurs, mères, filles, épouses. Et que, dans les cœurs et les consciences, ce genre de vibration lève enfin le voile sur l’essentiel.

LE FOOTBALL REND FOU. LA TÉLÉ AUSSI.


Il ne faut jamais se mettre à dos une femme avant un match important et encore moins lui interdire l’accès au salon sous prétexte qu’elle ne comprend rien au football et qu’elle risque de perturber la retransmission télévisée. Elle peut alors concocter un plan diabolique en guise de représailles et vous mettre définitivement hors-jeu pour la soirée… et les jours suivants. Avis aux machos bornés, qui voudraient se shooter égoïstement au championnat d’Europe des nations.

 

 

 

EN  RIRE  OU  EN  PLEURER  ?

BAC 1

Chaque année, les perles du baccalauréat valent leur pesant de cacahuètes. En voici un florilège désarmant ci-dessous (cliquer sur la photo pour l’agrandir). On comprend mieux l’augmentation du nombre de suicides parmi le corps enseignant… Par moments, on finit par se demander si certaines de ces inepties ne proviennent pas de la plume d’humoristes plus ou moins inspirés. Que nenni. Des amis professeurs me confirmaient récemment que, non seulement ce type d’âneries contaminait de plus en plus de copies, mais qu’à l’oral, leurs auteurs s’entêtaient souvent à les justifier par des argumentations aussi délirantes qu’ahurissantes. Le “Vu à la télé” qui estampille certaines mauvaises publicités se transforme chez eux par un “Vu sur internet” qui vaut toutes les confirmations du monde. (suite…)

STRATOSPHÉRIQUE


Hier soir, lundi 14 juin 2021, lors du premier tour du Championnat d’Europe des Nations de football, à l’Hampden Park de Glasgow, les Écossais ont été douchés par un attaquant tchèque presque inconnu du grand public jusqu’alors. Patrik Schick, qui évolue au Bayer Leverkusen,  avait déjà inscrit le premier but de son équipe d’une magnifique tête décroisée dans la surface de réparation, juste avant la mi-temps. Dès la reprise l’Écosse se lança à l’abordage afin d’égaliser face à la République Tchèque… et faillit bien y parvenir lorsque, à la 52ème minute, sur un contre rapidement mené, le même Patrick Schick tenta un coup de folie à 50 mètres de la cage adverse. La ligne du milieu de terrain à peine franchie, en pleine course, il déclencha un tir inimaginable qui, au bout d’un arc de cercle surréaliste, alla se ficher pleine cible, lobant le gardien trop avancé, faisant trembler les filets écossais, et frémir les fanas de foot du monde entier. Il y a des buts comme cela, où la sphère de cuir, de par sa trajectoire, son inspiration, sa suspension hors du temps et de l’espace, semble tout à coup venir d’une autre planète.