LE  PEINTRE  ET  LES  LIBELLULES

Lorsqu’il vint au monde, le 25 août 1923, dans la capitale d’Égypte, on le prénomma Edmond en hommage à Edmond Rostand. Issu d’une famille francophile d’origine arménienne dont le patronyme est Kirazian, il entama une carrière de dessinateur de presse politique et de caricaturiste dès l’âge de 17 ans. Multipliant les collaborations dans des journaux et revues de langue arabe, française et anglaise, il acquit rapidement une solide réputation sous le nom de plume Kiraz. À 22 ans, l’envie de quitter Le Caire pour Paris le parachuta avenue Montaigne par la grâce d’une amie de ses parents. Il n’y resta qu’un an, le temps de dépenser ses économies, de tomber amoureux de la capitale française… et de ses Parisiennes ! (suite…)

NOUVELLE  VARIÉTÉ  D’AGRUME  !

À force de filer le bac à tout le monde, celui des fruits et légumes déborde d’incongruités baignant dans leur jus 100 % dégradable. Le français est certes une langue vivante, mais cette évolution hystérique lui fait aujourd’hui friser l’apoplexie… Et bientôt manger les pisse au lit par la racine.

LE  FRIC,  C’EST  PAS  SI  CHIC  !


Marcel n’a jamais fait dans la dentelle, et c’est pour ça qu’on l’aime. En un dix minutes express, il nous livre sa vision des choses à propos de l’affaire Epstein. On savait que les gros de ce monde (et non les grands, car il n’y a jamais eu aucune grandeur chez ce type de personnages) étaient bien vérolés par l’argent, mais le cercle vicieux prend des proportions de plus en plus effrayantes. Comment imaginer qu’autant de vieux vicelards, et de vieilles roulures, puissent continuer à dominer le monde par des procédés aussi répugnants et des politiques aussi abjectes ? 

L’HUMOUR EN MUSIQUE… ET VICE VERSA


Les Français ont eu Rémy Bricka dans les années 1970. Aujourd’hui, les Suédois peuvent compter sur Anders Flanderz pour perpétrer la tradition de l’homme orchestre dans toute sa fantaisie et son exubérance. Comme son prédécesseur alsacien, cet artiste de rue sait s’attirer la sympathie d’un large public, toutes classes d’âge confondues. Il sévit régulièrement dans les rues de Stockholm, mais commence également à faire des apparitions remarquées sur les plateaux de télévision. Avec sa bobine de joyeux hurluberlu et ses instruments savamment bricolés, il surfe sur un répertoire pop allant de Bob Dylan à Mickael Jackson, en passant par Abba, Cindy Lauper ou Aha, mais peut aussi s’attaquer à du classique, notamment Beethoven, ou à des thèmes musicaux issus du cinéma tels ceux d’Harry Potter, Ghostbusters ou Stars War. Il revisite également des incontournables (Popcorn, Kalinka, the Final Countdown…) dans des versions évidemment très personnelles. En 2018, lors d’une incursion en terre britannique, il s’était même payé le luxe de reprendre le célèbre Nowhere Man des Beatles… au cœur de Liverpool ! Cher Anders, nous attendons avec impatience ta venue à Paris. Si, par les temps qui courent, tu pouvais un peu dérider notre bonne vieille capitale française, nous t’en serions très reconnaissants.

BIKINI   BEACH

10502067_335125249976244_6639646227310013442_n     © Dany

Premiers jours de vacances au soleil ?

Vous n’êtes pas toujours bien préparés au changement de climat.

Un conseil : méfiez-vous des effets secondaires.

HERE COMES THE SUN

Enregistrée entre juillet et août 1969, cette chanson solaire fut pourtant composée durant le printemps précédent. George Harrison avait fui les tensions minant le groupe des Beatles et s’était réfugié chez Éric Clapton l’espace-temps d’un après-midi ensoleillé. Se promenant dans le jardin de son ami, une guitare acoustique à la main, cette mélodie lui est venue d’un trait, telle une libération et un soulagement. L’intro reconnaissable entre mille, les notes cristallines de la guitare et les paroles apaisantes rayonnent de “cool vibrations”.

De Nina Simone à Coldplay en passant par George Benson, Richie Havens, Bon Jovi, Peter Tosh, Sergio Mendes, John Pizzarelli, Ben Harper, Sheryl Crow, ce morceau a été repris par une myriade de musiciens et interprètes aussi différents que talentueux, avec à chaque fois un désir de communiquer une chaleur et une sérénité singulières. Quelles que soient la météo ou l’atmosphère du moment, cette composition agit comme un élixir de quiétude.
Instantanément, à l’extérieur comme à l’intérieur, here comes the sun.

Recorded between July and August 1969, this solar song was however composed during the previous spring. George Harrison ran away from the stress sapping the Beatles group. He sought refuge by Eric Clapton during a sunny afternoon. He went for a walk in his garden’s friend with an acoustic guitar in his hand. This melody came up in one go, as a liberation and relief. The introduction easily recognizable without hesitation, the crystalline guitar notes and the calming wording are shining with “cool vibrations”.
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From Nina Simone to Coldplay going through George Benson, Richie Havens, Bon Jovi, Peter Tosh, Sergio Mendes, John Pizzarelli, Ben Harper, Sheryl Crow, this song piece has been performed by plenty of musicians and artists, as different as talented, always wanting to communicate specific warmth and serenity. Whatever the weather outside or how you feel, this songs instantaneously calm down, inside and outside. Here comes the sun.

LE VERGER DU COUSIN MAURICE

Lorsque j’étais petit, je me sentais déjà grand. Dans un minuscule village de trois cents habitants, il n’y a pas beaucoup de vraiment grands. Ceux qui, très tôt, ont conscience d’être différents, le deviennent encore plus rapidement. Petit bonhomme de 7 ou 8 ans, j’allais souvent battre la campagne. C’était une sorte de défoulement pédagogique, de comportement autodidacte qui me permettait de vérifier in situ ce que le maître d’école nous racontait sur l’essaimage du pissenlit ou l’activité de la taupe, la pousse du radis ou le retour des hirondelles, la germination du blé ou la reproduction du taureau… Je partais donc seul, à la découverte champêtre de mes interrogations du moment. Mon cheminement, physique et psychologique, se faisait à chaque fois selon les mêmes étapes. Je m’en allais gaiement derrière la maison de mes grands parents. Traverser le jardin en longeant les poiriers et pommiers taillés en espalier était l’affaire d’un instant. Après les groseilliers et les framboisiers, le passage devant la volière des faisans et perdrix, puis le poulailler, provoquait une brève révolution du peuple gallinacé. Agitation inutile : la plainte du portillon érigé entre le pigeonnier et le muret de clôture du potager trahissait déjà mon entrée dans le verger du cousin Maurice.

JBC

Le cousin Maurice était un de ces vieux personnages foncièrement bons, dont on se demande, peu après leur mort, s’ils n’étaient pas davantage que des humains. (suite…)