CONVALLARIA MAJALIS

IL Y A  DE CES MATINS
OÙ TOUT RECOMMENCE BIEN,
AVEC UN TOUT PETIT RIEN,
DE BONHEUR, GAIETÉ, ENTRAIN,
DE FOLIE UN PETIT BRIN.

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BOISSON CHAT

Si c’est pas malheureux de voir des couples à ce point détruits par l’alcool.
Et pendant ce temps-là, non seulement les souris dansent…
Mais les enfants trinquent !

UNE RUE, UNE NUIT…

Il y a la nuit et il y a des rues. Il y a la rue et il y a des nuits. Malgré nos pauvres certitudes, rien n’y est jamais pareil. Que l’on se croie au même endroit à la même heure, cela suffit à se perdre dans l’insignifiant. Que l’on imagine un autre monde, avec ses passerelles infinies, cela revient à se pendre, au cou de l’immanent. Assurément, dans cet espace-temps, d’autres spirales accélèrent ou ralentissent le cours de notre existence. Certaines choses paraissent plus claires dans l’obscurité. Hors le jour, elles semblent davantage perceptibles. Des mystères apparaissent et disparaissent, ne livrant parfois aucune clef, mais laissant toujours une trace, si ténue soit-elle, vers une autre destination. C’est un jeu d’observation et d’imagination, un peu comme l’inspiration, qui vient d’ailleurs et de soi-même, de loin et de près, et qui rebat les cartes en permanence. S’y forment des tourbillons étranges, que l’on peut espérer ou redouter, invoquer ou repousser. C’est un itinéraire qui change à chaque instant. C’est mon fil d’Ariane inversé, flottant dans l’inconnu. C’est une présomption jamais familière, mais jamais étrangère, une intuition première qui sera peut-être aussi, un jour, la dernière. C’est une nuit et c’est une rue.

TROU NOIR ET GALAXIE MULTICOLORE

Deux images étonnantes venues d’ailleurs ont fait le tour du monde scientifique ces derniers jours. La première, ci-dessus, a été produite grâce au télescope Hubble. Elle rend compte de la découverte spectaculaire d’un trou noir supersonique, suivi d’une magnifique traînée d’étoiles.

Selon la Nasa, ce trou noir “supermassif”, d’une masse estimée à 20 millions de fois celle de notre soleil, transperce l’espace en provoquant la formation d’une immense traînée d’étoiles, qui s’étire sur quelques 200.000 années-lumière. Pieter van Dokkum, scientifique à l’université de Yale, explique : « Le gaz qui se trouve devant lui est frappé par l’impact supersonique. Ce que nous apercevons, ce sont les séquelles. Comme le sillage d’un navire, nous voyons le sillage du trou noir. » Ainsi, dans sa course folle à travers le vide intersidéral, l’objet céleste percute des nuages de gaz qui se transforment en astres. Ces derniers, repérés par le télescope spatial Hubble, ont permis d’identifier le trou noir, qui, sans cela, aurait été indécelable de manière directe. 

La question qui vient automatiquement à l’esprit de tout amateur de scénario science-fiction catastrophe est la suivante : la Terre, notre jolie petite planète bleue est-elle susceptible de se faire dévorer par cet effrayant ogre noir ? Aucun risque, prétendent les spécialistes. À cela, deux bonnes raisons spatio-temporelles : a) ces événements ont eu lieu très loin dans l’espace, b) ils se sont déroulés à une période elle aussi très lointaine, lorsque l’univers n’avait que la moitié de son âge actuel. La lumière a mis des milliards d’années afin de parvenir jusqu’à nous, et de permettre l’observation de ce phénomène insolite.

La seconde image extraordinaire, reproduite ci-dessous, est due à une autre sentinelle de l’espace, le nouveau télescope spatial James-Webb, lancé le 25 décembre 2021… un formidable cadeau de Noël pour les astronomes du monde entier.

Ce somptueux cliché dévoile une fantastique nébuleuse spirale baptisée “La Roue de Charriot”. Située à 500 millions d’années lumière de la Terre, cette magnifique galaxie avait déjà été observée par le passé, mais les instruments et techniques de pointe du télescope spatial infra-rouge l’ont rendue encore plus fascinante. Le halo de lumière qu’elle diffuse est troublant. L’astrophysicien David Elbaz compare cette petite galaxie très originale à une pierre qui tombe dans l’eau et crée des petites vagues dans l’océan de matière stellaire intergalactique. En quelque sorte, des ronds dans l’au-delà…

Ce somptueux cliché dévoile une fantastique nébuleuse spirale baptisée “La Roue de Charriot”. Située à 500 millions d’années lumière de la Terre, cette magnifique galaxie avait déjà été observée par le passé, mais les instruments et techniques de pointe du télescope spatial infra-rouge l’ont rendue encore plus fascinante. Le halo de lumière qu’elle diffuse est troublant. L’astrophysicien David Elbaz compare cette petite galaxie à une pierre qui tombe dans l’eau et crée des petites vagues dans l’océan de matière stellaire intergalactique.

AVIS DE RECHERCHE

Sans nouvelles de notre voisin depuis 24 heures, nous avons décidé de lancer un avis de recherche national. Ayant quitté Paris dimanche dernier pour participer à une méga chasse aux œufs de Pâques en région Nouvelle-Aquitaine, il a été aperçu pour la dernière fois sur le site de la méga-bassine de Sainte-Soline, dans le département des Deux-Sèvres. Il s’est ensuite volatilisé comme par enchantement. Est-il soudainement parti pour Rome avec les cloches de son espèce, sans prévenir personne ? A-t-il poursuivi son voyage bien au-delà ? Les enquêteurs dépêchés sur place demeurent perplexes. Seul indice disponible pour le moment : le panier en osier dans lequel des passants l’ont vu ranger soigneusement sa collecte pascale a été retrouvé intact, non loin d’une paire de chaussures supposées lui avoir appartenu.