HAPPY BIRTHDAY DFD

FAYE  DUNAWAY

Dorothy Faye Dunaway, née le 14 janvier 1941 à Bascom, en Floride (USA) fête ses 80 ans aujourd’hui. De Bonnie and Clyde, qui la révéla au grand public en 1967, aux côtés de Warren Beatty, à Usurpation, en 2017, elle a survolé un demi-siècle de longs métrages et téléfilms avec un talent bien particulier. Incarnant souvent des femmes sensuelles au charme glacial et à la névrose aussi séduisante qu’inquiétante. Parmi ses films marquants figurent L’Affaire Thomas Crown (avec Steve McQueen, 1968), Little Big Man (avec Dustin Hoffman, 1970), Chinatown (avec Jack Nicholson, 1974), La Tour Infernale (1974), Les Trois Jours du Condor (avec Robert Redford, 1975), Network (1976),  Les Yeux de Laura Mars (1978), Barfly (avec Mickey Rourke, 1987), Arizona Dream (avec Johnny Depp, 1993), L’Héritage de la Haine (1996).

Elle a tourné avec une flopée de grands metteurs en scène : Arthur Penn, Otto Preminger, Vittorio De Sica, John Frankenheimer, Elia Kazan, René Clément, Stanley Kramer, Richard Lester, Roman Polanski, Sidney Pollack, Sidney Lumet, Frank Perry, Barbet Schroeder, Volker Schlöndorff, Emir Kusturica, James Foley… Ils n’ont pas toujours été à la fête avec cette femme de tempérament, connue pour son caractère bien trempé. L’actrice précisait, avec humour et lucidité : « Je veux bien faire mon travail. Le fait est qu’un homme peut être difficile, il sera applaudi pour avoir essayé de délivrer un travail de qualité supérieure. Les gens disent: « Il a du cran. C’est un homme, un vrai. » Lorsqu’une femme fait de même, c’est une emmerdeuse. »

En 2011, à Cannes, Faye Dunaway reçoit les insignes d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Le ministre de la culture Frédéric Mitterrand déclare alors : « Votre filmographie impressionnante conjugue le cinéma d’auteur et le cinéma grand public ; elle contribue à forger votre mythologie personnelle à mi-chemin entre la star inaccessible – à l’instar d’une Garbo ou d’une Ava Gardner – et la simplicité d’une Jane Fonda. Vous incarnez ainsi un rêve américain frotté aux failles de l’humanité, une Gatsby (titre de son autobiographie : À la recherche de Gastby, 1996) au féminin, belle et rebelle, une star lumineuse, riche de cet éclat dont certains disent qu’il vous distingue. Chère Faye Dunaway, je tiens à saluer en vous une comédienne qui n’a pas eu peur de se dépouiller des fastes du glamour hollywoodien, de s’affranchir de l’image stéréotypée des beautés intouchables. Votre immense générosité a conduit l’héroïne platine que vous étiez à donner une grandeur aux personnalités qui portent une faille intime, un secret préservé, une blessure mal refermée. »

L’artiste confirme elle-même une part de cette vérité avec un commentaire implacable et concis : « Le jeu est une affaire d’instinct, de confort et de satisfaction, mais également d’angoisse. » Considérée comme un emblème majeur de ce que la critique a nommé “Le Nouvel Hollywood” (mouvement cinématographique américain de la fin des années 1960 au début des années 1980, qui s’inscrit dans une contre-culture modernisant de façon significative la production de films à Hollywood), Faye Dunaway a récolté bon nombre de distinctions émérites, dont un Oscar (sacre de la meilleure actrice de l’année), un BAFTA (prix d’excellence remis par l’Académie Britannique des Arts de la Télévision et du Cinéma), un Emmy Award (récompensant les meilleurs artistes et professionnels de la télévision), et quatre Golden Globes (prix américains récompensant les meilleurs œuvres et prestations dans le domaine du cinéma et de la télévision). D’autres auraient prix la grosse tête pour moins que cela. Faye Dunaway ne se l’est jamais permis, elle qui a toujours su porter le chapeau avec une grâce, une ambigüité et une séduction inouïes. Happy birthday to you, dear Dorothy.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *