VIVA LA VIDA


Chemise noire et instrument blanc, chemise blanche et instrument noir, Luka Sulic et Stjepan Hauser constituent le duo de violoncellistes croates “2CELLOS”, déjà évoqué sur ce blog il y a quelque temps. Avec leur interprétation de “Viva la vida”, (une création originale du groupe britannique Coldplay), ils font montre, une nouvelle fois, d’un talent et d’une sensibilité remarquables. Profondeur et légèreté s’accordent pour développer des sentiments de saison, à mi-chemin entre la mélancolie d’un hiver qui n’est pas encore décidé à s’éclipser et la promesse d’un printemps qui parait encore bien incertain. Leur prestation en public ajoute une touche nostalgique, dans le contexte social et la brume existentielle qui sont les nôtres depuis deux ans, mais elle sonne aussi la révolte d’un optimisme dont le credo est universel. Viva la vida !

NO CRISIS


Tous les politiques le disent. Il ne faut pas s’inquiéter. Avec la fin de cette année 2021, nous avons franchi une étape dans la crise mondiale que nous devons affronter. On voit la sortie du tunnel…

All the politicians say so. There’s nothing to worry about. At the end of 2021, we passed a hard milestone with the worldwide crisis that we have to face. We are seeing the tunnel exit…

DÉCEMBRE ET DÉCADENCE


Le mois dernier, c’était l’étoile du salon, la star du living-room. Aujourd’hui, il n’est plus rien. Il n’est plus sur son 31. On l’a dépouillé de ses attraits, comme dans la chanson, les bois et guérets. On a saccagé sa parure, confisqué les rubans, les bijoux et les attributs de fête qu’il arborait triomphalement sous les œillades contemplatives d’un public conquis. Souvenirs, souvenirs… Personne ne lui fait plus le moindre cadeau. Déraciné dans les grises rues des grandes villes, il gît nu en exhibant sa verdure.

Mon beau sapin, roi des forêts, du tapis au tapin, ils t’ont trainé sans le moindre regret. Et toi, dans ta lente agonie, tu ne songes même pas à te venger. Tes aiguilles ne piquent pas. Elles ne l’ont jamais fait. Elles crissent doucement sous leurs talons plats. Tu vois passer des fleurs endimanchées qui te ressemblent mais ne le savent pas encore. Tu redoutes les pas lourds de spécimens gourds aux souffles courts, braconniers ou bucherons de l’asphalte.

Tu repenses à ta nature, intérieure et extérieure, la seule à laquelle tu appartiens. Dans un dernier hasard et un gigantesque effort, tu rampes vers le seul allié végétal de l’endroit. Tu te blottis à ses pieds, on ne sait jamais… Mais aucune réponse ne parvient, ni de près de loin. Tu restes là quelques temps, sans savoir comment, sans pouvoir faire autrement.


Et puis, finalement, comme dans un rêve, tu entends une petite musique. Un peu trop aigüe, un peu trop forte, mais tu sais qu’elle te concerne. Tu perçois des belles lumières qui clignotent et te rappellent vaguement ces guirlandes qui t’empêchaient de dormir. Elles scintillent sur un grand traineau vert, duquel descendent des elfes vêtus de couleurs vives. Ils viennent pour toi. Tu n’es plus abandonné. Ils viennent enfin te chercher. Tu n’es peut-être plus la plus belle, mais ils ne t’ont pas oublié.

Tu repenses aux oiseaux, aux futaies du passé, à la campagne, aux collines boisées. Tu repenses à l’air du temps, à tes Vosges natales et aux brimbelles. Oui, ils sont là pour toi, ces petits hommes colorés et leur camion-poubelle.

LA PRIME À LA MÉDIOCRITÉ


Au début, quand une amie m’a annoncé la nouvelle, je lui ai répondu : « Bonne vanne ! Presque digne d’un premier avril ». Sauf qu’il s’agissait d’un décret bien réel, publié samedi 1er janvier 2022 au Journal officiel, qui confirmait l’attribution de la Légion d’honneur à Agnès Buzyn ! Pour rappel, cette même ex-ministre de la santé, qui avait lâchement démissionné dès le début de la pandémie Covid-19, fut mise en examen en septembre dernier pour “mise en danger de la vie d’autrui”, en raison de sa gestion catastrophique de la crise sanitaire. Également soupçonnée de conflit d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique (son mari, Yves Levy, était président de l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale), elle était venue ensuite verser des larmes de crocodile devant les caméras, alors que dès janvier 2021, elle avait été nommée “envoyée du directeur général pour les affaires multilatérales” à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ! Un titre ronflant qui ne veut pas dire grand chose mais une confortable villégiature lui permettant de faire la belle entre Paris et Genève ! Lui attribuer, par dessus le marché, la Légion d’honneur surpasse la prime à la médiocrité et le comble de la provocation. C’est donner l’impression que la classe politique se fout royalement de ses électeurs, au point d’oser les pires arrangements entre amis corrompus et incompétents. C’est odieux et incompréhensible… On voudrait tester la patience, ou plutôt l’exaspération des Français, et attiser les frémissements d’une prochaine révolution, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Continuez encore un peu comme cela, messieurs et mesdames les politiques, et face à la prochaine vague qui vous balayera, que vous aurez vous-mêmes nourri de vos abus, vous aurez beau crier, vous débattre et chercher de tous côtés, plus personne ne vous concédera le moindre gilet de sauvetage, qu’il soit jaune ou de n’importe quelle couleur.

TAKE FIVE


Les étoiles durent être favorablement alignées lors de leur venue au monde. Ces cinq-là sont tous nés un 6 janvier. Rowan Atkinson en 1955, Thierry Ardisson en 1949, Alan Stivell en 1944, Adriano Celentano en 1938 et Paolo Conté en 1937. Ils ont donc respectivement 67, 73, 78, 84 et 85 ans. Comme pour nous tous, le temps a blanchi leurs tempes et sculpté leurs visages, mais leurs regards restent profonds. C’est sans doute ce qui frappe le plus. Une sorte de dénominateur commun, qui prouve que la fantaisie et l’originalité n’enlèvent rien à la profondeur de l’être. Une lueur de plus en plus difficile à déceler parmi les pensionnaires actuels de nos petits, de nos tout petits écrans, étriqués et égocentriques, que l’on continue, malgré tout, à nommer panoramiques.

FREESTYLE ?


Rappelons qu’en matière de sports d’hiver, le freestyle comporte certains risques
dès que l’on éprouve quelques difficultés à les évaluer sur le terrain.

You must be aware that in winter sports, freestyle might be dangerous when you encounter difficulties to estimate the risks when practising it.