HOT TENSION
VISIONS NOCTURNES

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Le regard ; tout dépend toujours du regard. Celui que l’on jette, celui que l’on soutient, celui que l’on porte, celui qui nous insupporte, celui que l’on baisse, celui que l’on lève… Celui des autres mais aussi celui que l’on porte sur soi-même. Celui des photographies, anciennes ou nouvelles, mais aussi celui du théâtre quotidien de la vie. Tous les regards qui nous concernent modifient nos angles de vision, nos axes de réflexion, nos perspectives d’action/réaction, nos modes de relation. Le cinéma que l’on se fait à soi-même ou celui que l’on projette devant les autres n’est qu’une succession de regards, figés ou animés, intérieurs ou extérieurs. On peut foudroyer ou caresser du regard. On peut couvrir ou déshabiller du regard. Un regard peut être oblique ou droit, superficiel ou profond, sombre ou éclairé, distrait ou indigné, fixe ou fuyant, fugace ou insistant…
« Et c’est parfois dans un regard, dans un sourire,
Que sont cachés les mots qu’on n’a jamais su dire ».
(Yves Duteil)
POSÉIDON
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Formidable cliché, pris lors d’une tempête dans l’anse rocheuse de Lesconil, petit port de pêche du Finistère, en Bretagne. Comment ne pas penser à Poséidon, redoutable dieu de la mer et des océans chez les Grecs (le Neptune des Romains), surgissant brusquement des flots déchainés ? Coup de chapeau, ou de coiffe bigoudène, à Mathieu Rivrin, le photographe inspiré qui a su saisir cet instant très précis, dans toute sa force, son tumulte, son esthétisme et son pouvoir évocateur.
ARBRE DE VIE

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J’ai toujours adoré les tomates. Petites ou grosses, rondes ou allongées, la saveur et la sensation de fraîcheur qu’elles libèrent dès le premier coup de dent relèvent d’une magie gustative bien particulière. Accompagnées d’une mayonnaise maison, d’une vinaigrette ciboulette, d’un filet d’huile d’olive avec basilic, ou tout simplement dégustées nature, façon croque au sel, elles dispensent une sensation vivifiante qui, à chaque fois, me rafraichit le corps et l’esprit. C’est comme si elles me permettaient de refaire le plein d’énergie. Dernièrement, coupant en deux quelques tomates cerise, j’ai eu la confirmation que cette sensation n’était pas qu’une simple impression. Avec émerveillement, j’ai découvert, à l’intérieur du fruit, un véritable arbre de vie.







