SHARON  STONE  SEXY  SEXA 

SS 64


Sur notre calendrier grégorien, le 10 mars est le 69ème jour de l’année. Une date aussi sexy que la sublime sexagénaire Sharon Stone, née ce même 10 mars du millésime 1958. Celle qui a aujourd’hui son étoile sur le célèbre Walk of Fame de Hollywood Boulevard, et qui donne l’impression d’avoir toujours brillé au firmament du cinéma américain, a pourtant failli tout arrêter sans jamais connaître le succès.

Deuxième d’une fratrie de quatre frères et sœurs, elle marque très tôt sa différence vis à vis des autres enfants. Elle n’aime pas leurs jeux et préfère s’isoler pour lire tranquillement. Élève vive et douée, elle saute rapidement les classes et obtient une bourse pour entrer à l’université, où elle confirme sa précocité. Elle bifurque du droit vers les Lettres et Beaux Arts et s’inscrit à des cours d’art dramatique alors qu’elle a à peine 17 ans. Parallèlement, elle remporte plusieurs concours de beauté et décroche le titre de Miss Pennsylvanie. À New York, elle devient mannequin pour l’agence Eileen Ford. Elle enchaîne les défilés, les spots publicitaires, les shootings photo, les campagnes pour des marques de renom. Elle a 19 ans et sa carrière de top modèle est lancée. À 22 ans, elle décide pourtant de l’arrêter !


Son dada, c’est le cinéma. Et ça le restera ! Cela a toujours été sa conviction profonde. Mais il lui faut de la  persévérance et le petit coup de pouce de la chance pour réaliser son rêve. La première période, de 1980 à 1990, est celle des désillusions et de l’amertume. L’ayant  repérée très tôt lors d’un défilé, Woody Allen lui confie une apparition furtive (et non créditée) dans Stardust Memories. Claude Lelouch lui offre deux minutes dans Les Uns et les Autres. Elle obtient ensuite des petits rôles ingrats dans des films de série B. Suivent quelques téléfilms et des épisodes de séries tv telles que Mike Hammer,  Magnum et Hooker. Le cinéma lui fait l’aumône de quelques prestations formatrices aux côtés de Rock Hudson, Drew Barrymore, Richard Chamberlain ou Steven Seagal, mais ce ne sont que des petits rôles sans envergure ni succès. Cette décennie est d’autant plus terrible pour Sharon Stone qu’elle voit plusieurs opportunités en or lui échapper de peu, comme Liaison Fatale (Michael Douglas lui préfère Glenn Close) mais aussi 9 semaines 1/2 et Batman (celui de Tim Burton) pour lesquels une autre blonde  nommée Kim Basinger lui dame le pion. Découragée, Sharon Stone pense à décrocher définitivement. Déprimée, elle retourne dans le giron familial. Sur les conseils d’un père toujours très proche et qui lui avait très tôt transmis des valeurs féministes en même temps qu’un tempérament de battante, elle s’accorde un an de réflexion. Son idole de toujours en avait bien pris sept sous la direction de Billy Wilder !

Lorsqu’elle revient à la charge, en 1990, tout se met à fonctionner différemment. Cette année-là, elle est choisie par Paul Verhoeven pour incarner le personnage de la méchante tueuse face à Arnold Schwarzenegger, dans  Total Recall. C’est un vrai bon second rôle, un de ceux qui permettent à une actrice de prouver son talent et de livrer les nuances qui différencient sa palette de celle des autres artistes. Carton plein ! La critique est excellente et le public l’a remarquée. Et surtout, elle a convaincu et impressionné le réalisateur. Contre l’avis de la production et celui de Michael Douglas qui, décidément, ne croyait absolument pas en Sharon Stone, Paul Verhoeven l’impose dans le rôle principal de son long métrage suivant : un certain Basic Instinct. Sorti en 1992, présenté en ouverture du 45ème festival de Cannes, le film fait un malheur et rafle la mise sur les écrans du monde entier. Pic à glace, décroisement de jambes et cigarette impertinente, mais surtout interprétation personnelle et scènes mémorables très vite devenues culte : Sharon Stone est désormais célèbre. Elle savoure son succès et Michael Douglas peut s’estimer heureux de ne pas avoir vraiment pris un pic à glace dans le buffet.


En 1995, elle tourne Casino, de Martin Scorsese, avec Robert De Niro et Joe Pesci. Bingo ! Elle remporte le golden globe de la meilleure actrice dans un film dramatique. Les années 2000 sont plus mitigées en termes de rentabilité commerciale et d’impact des films dans lesquels elle s’est impliquée. Mais quand on a surfé aussi haut sur la déferlante du succès, tout devient très relatif… À soixante ans, l’actrice américaine continue d’entretenir une image de femme fatale et intelligente, image qui semble s’être décalée de l’écran à la vie. Peu importe le temps qui passe, elle est de celles dont on ne se lasse.

Un jour peut-être la fortune lui demandera des comptes, comme lorsqu’on doit régler la note au casino. Certains prétendent que tout se paye et s’équilibre dans la vie. D’autres disent que la chance se provoque et s’entretient. Sur ce point, Sharon Stone a peut-être bénéficié d’un atout supplémentaire. À l’instar de Brigitte Bardot, Claudia Cardinale, Danielle Darrieux, Farrah Fawcett, Greta Garbo, Marylin Monroe ou Simone Signoret, elle a pu compter dès le départ sur un patronyme bienveillant, aux initiales redoublées. Dans les professions artistiques, ce détail qui n’en est pas un est souvent réputé synonyme de succès. Tout comme lorsque l’on lance les dès sur le tapis vert et que sort le double six ! Ou que l’on vienne de remporter soixante fois la mise à la roulette de la vie. Pour Sharon Stone, tout s’est emballé lorsqu’elle avait 32 ans. Elle en a aujourd’hui 64. Dans leur chanson “When I’m 64”, les Beatles demandaient : « Est-ce que tu auras encore besoin de moi quand j’aurai 64 ans ? » Pour le grand public et pour le monde du cinéma, la réponse est oui.

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