SHERENTE HARRIS

ÂME DOUBLE… OU DEUX ESPRITS…

Pour ceux et celles qui auraient manqué la diffusion sur Arte d’un documentaire intitulé “Âme Double”, le lien ajouté en bas de page, juste à la fin du texte, permettra d’y accéder sans peine. Ce sujet de 85 minutes ne peut être correctement résumé en quelques lignes tant il pointe une double ambigüité, de genre et de culture, mais le synopsis qu’en donne Arte est le suivant :

Jeune Amérindien, Sherente se sent à la fois homme et femme. Si, dans sa culture, les “bispirituels” comme lui sont traditionnellement respectés, l’adolescent se bat contre les discriminations et pour les droits des indigènes. Le portrait tout en délicatesse d’une âme double. 

En langue indigène, son nom signifie “être de tonnerre”. Amérindien, Sherente Harris, 16 ans, fait partie de la communauté narragansett et vit dans le petit État de Rhode Island, au nord-est des États-Unis. L’adolescent, qui se sent à la fois homme et femme, revendique pleinement le droit de vivre ainsi : un statut accepté dans sa culture, où ceux que l’on appelle les “bispirituels” exercent parfois un rôle spécifique auprès de leur tribu. Sherente, par exemple, préside les cérémonies religieuses et participe aussi à des compétitions de danse traditionnelle. Mais son genre, qui ne correspond pas aux normes occidentales, lui vaut aussi de subir des discriminations. Car si les “âmes doubles” sont respectées par la plupart des peuples autochtones d’Amérique du Nord, certains de leurs descendants, acculturés, les rejettent désormais. Soutenu par une famille aimante, le jeune activiste n’hésite pas à prendre la parole pour défendre à la fois les two-spirited et les droits des natifs américains. 


J’ai peur de découvrir ma vraie nature dans ce documentaire. Mes petits-enfants le verront probablement, que vont-ils penser de moi ? J’espère qu’ils seront fiers“, lance Sherente à Stéphanie Lamorré. Pendant plusieurs mois, la réalisatrice a suivi le combat du jeune homme pour faire accepter sa double identité de genre, et pour affirmer et transmettre la culture de sa communauté algonquienne, longtemps opprimée. Se glissant dans l’intimité de la famille Harris, la caméra sensible de la cinéaste capture au fil des jours la douce atmosphère de ce foyer amérindien et l’affection qui entoure Sherente. Par touches délicates, son film dessine le portrait de cet adolescent fragile et déterminé, dont les traits fins du visage se tordent parfois sous l’assaut des émotions. 

Cliquer sur le lien ci-dessous pour l’activer et avoir accès au reportage vidéo :

https://www.arte.tv/fr/videos/090617-000-A/ame-double/

6 thoughts on “SHERENTE HARRIS

  1. Magnifique documentaire.
    Très bien résumé, avec ta sensible touche humaine.
    Un thème qui me tient plus qu’à coeur, un reflet dans le miroir.

  2. MILLE MERCIS Brigitte !!!!
    Heureusement que tu as été là pour repérer ce documentaire, sinon je serais hélas passée à côté.
    Or c’est parmi les sujets qui me concernent directement le plus important car il me touche dans ce que j’ai de plus intime.

  3. Enfin je peux accepter ce que je suis vraiment ! Bravo pour ce documentaire qui me touche au plus profond. Je souhaite aux Narrangasetts de conserver leurs belles traditions.

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