DON AL TRUMP

DON  AL  TRUMP

Embourbé dans une énième magouille internationale sous la forme d’une conversation téléphonique inavouable avec le président de l’Ukraine, Donald Trump est menacé par les démocrates d’une procédure de destitution (impeachment) qui a pourtant peu de chances d’aboutir. Pour faire court, le président américain a passé fin juillet un coup de fil à son homologue ukrainien pour lui demander d’enquêter sur les affaires en Ukraine de Hunter Biden, le fils de Joe Biden, ancien vice-président démocrate, qui représente une menace de plus en plus sérieuse lors de la prochaine campagne présidentielle de 2020. En gros, Trump sollicite l’ingérence d’un pays étranger dans la politique intérieure des USA, à des fins bassement électorales, dans le seul but de discréditer et d’éliminer un concurrent potentiel ! Il avait récemment ajouté : « Il est clair que nous ne voulons pas que nos citoyens, comme le vice-président Biden et son fils, aillent créer de la corruption en Ukraine ».

Cette sortie douteuse, qui ressemble fort à de la diffamation, n’était déjà pas très maline de la part d’un chef d’état, mais se faire gauler en tentant par téléphone longue distance un coup foireux, aussi illégal qu’immoral, c’est vraiment du grand n’importe quoi. C’est le summum de la connerie humaine appliquée au plus haut niveau politique. Une dévalorisation exemplaire de la fonction de président. Avec une vanité et un patronyme comme les siens, on savait déjà que Donald Trump avait bien du mal à en avoir le nom, on a maintenant la confirmation qu’il n’en aura jamais la carrure. Évidemment, le big boss des USA ne décolère pas contre le mystérieux lanceur d’alerte (il s’agirait d’un analyste de la CIA, un temps affecté au sein même des services de la Maison Blanche) qui a fait fuiter cette lamentable combine. L’un des derniers commentaires présidentiels à ce sujet est édifiant : « Vous savez ce qu’on faisait au bon vieux temps, quand nous étions malins ? Les espions et la trahison, on traitait ça un peu différemment qu’aujourd’hui… ». Sous entendu : on les flinguait sans le moindre scrupule, avant qu’ils n’aient eu le temps de devenir gênants. Une politique expéditive, digne des Al Capone, John Dillinger et Frank Costello, autres hommes d’affaires américains très influents en leur temps.


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