ADOPTION

HORS  PROCÉDURE


Chez les humains, l’adoption (étymologiquement ad optare, autrement dit “à choisir”) est un véritable pataquès de procédures et de débats à n’en plus finir. Il faut faire attention aux différences, aux ressemblances, aux bienséances, aux ingérences, aux assurances, et maintes autres notions qui se terminent par rances. Dans la nature, le processus est souvent beaucoup plus simple. Il se fonde essentiellement sur l’amour et l’instinct maternel.
Que faire, lorsqu’en tondant sa pelouse plein mois de juillet, on découvre huit petits hérissons dont la mère vient de mourir ? Et bien tout simplement les emmener à Moussia, une maman chatte généreuse et attentionnée du zoo de Vladivostok, en Russie. Celle-ci, qui terminait juste d’allaiter une portée de chatons, n’a pas hésité une seconde. Elle a immédiatement adopté les huit petits goinfres qui refusaient pourtant de se nourrir depuis le décès de leur mère.
Ce cas n’est pas isolé. Non seulement entre chat et hérisson, mais aussi entre chat et chien (ou vice versa) et même entre chat et canetons ! Parmi les grands félins, on a également rapporté des cas encore plus étranges, où l’instinct de prédation est contrecarré par l’instinct maternel, comme pour cette femelle léopard avec un bébé singe ou cette lionne avec une jeune antilope. Évidemment, on pourra objecter que ces exemples sont des accidents, des exceptions qui confirment une règle beaucoup moins altruiste. Peut-être, oui… Mais ce sont ces accidents qui interpellent le plus et nous font réfléchir autrement.
De même que l’on ne peut véritablement rêver qu’avec des exceptions.

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