POV’LANGUE ?


C’est l’abus de langage le plus fréquent, et le plus agaçant, bien installé dans nos échanges quotidiens depuis plusieurs années. Du coup, du coup, du coup… On n’entend plus que cela partout. À hue et à dia, mais surtout à tort et à travers, cette expression contamine toutes les discussions, alors que la langue française regorge de synonymes bien plus variés et précis. À la liste figurant sur le tableau ci-dessus, on pourrait ajouter “finalement”, “dans ces conditions”, “par conséquent”, “à la suite de quoi”, “aussi ” “dès lors”, “c’est pourquoi”, “d’où”, “de telle sorte que”, par suite”, au final”… etc, etc… Au lieu de cela, Du coup” envahit même les débuts de phrases isolées, propositions indépendantes ne référant à aucun discours antérieur et ne faisant donc logiquement suite à aucune idée qui aurait pu justifier une liaison de cause à effet. L’omniprésence de cette locution adverbiale, spécialement dans ce cas de figure, confère à l’absurdité la plus totale. Elle trahit également un vide sidéral dans la pensée et le semblant de raisonnement de ceux et celles qui l’emploient. Cette formule étriquée n’a pas grande valeur sémantique. Bien plus qu’un tic verbal, on peut l’envisager comme un vocable béquille, qui procure à son auteur la fausse impression de meubler la conversation intelligiblement (et non pas intelligemment), tout en se donnant le temps de réfléchir à la suite de l’échange. L’effet produit sur un interlocuteur un tant soit peu sensé aboutira à l’exact opposé. Il en déduira qu’il a affaire à un déficient linguistique de plus. Si la personne impliquée est moins équilibrée voire quelque peu irascible, la scène peut rapidement dégénérer, jusqu’à en venir aux coups. Du coup pour coup…

C’EST UNE BELLE HISTOIRE

C’est une ballade qui dure depuis le 12 mai 1942, sa date de naissance, à Grenoble. Michel Fugain a 80 ans aujourd’hui, et quoi qu’il en chante, il a pris le temps de faire bien des choses. Son premier succès, sorti en 1967 avec la complicité de Pierre Delanoë, est devenu un classique de la chanson française. Elle ressemble et rassemble tellement ce que l’on ressent. On pourrait tenter de synthétiser la vie de cet artiste dans une biographie digne de son aventure terrestre et musicale, mais il faut se rendre à l’évidence. En une seule chronique sur ce blog, je n’aurai pas le temps…

LA VENGEANCE DU PIGEON


Samedi dernier, revenant de chez ma boulangère avec ma baguette et mes croissants, j’aperçus une bande de pigeons en train de picorer allégrement un sandwich tombé sur le trottoir. Ils étaient une bonne douzaine à ripailler et à profiter de l’aubaine. Deux affreux jojos qui arrivaient en sens inverse se mirent à les pourchasser, tout en essayant de shooter dans les pauvres bêtes, tels des footballeurs décérébrés en mal de victoire dérisoire. Évidemment, leurs coups de pied finissaient dans le vide à chaque fois. Les volatiles s’éparpillaient dans tous les sens puis revenaient sur l’asphalte pour tenter de terminer leur festin tant bien que mal. Les deux olibrius recommençaient de plus belle, avec le même résultat affligeant. Le manège dura de longues minutes, sous les regards amusés ou consternés des passants. À la fin, nos deux ramiers de l’inutile regagnèrent leur voiture garée à proximité, pour siroter, goguenards, deux bières extraites d’un des nombreux packs entreposés dans leur coffre. Les pigeons s’étaient définitivement éloignés de ce terrain de jeu absurde. À regret, ils avaient abandonné leur festin sur le bitume parisien. Un instant, je me surpris à les plaindre. Qu’auraient-ils bien pu faire pour se défendre ou se venger de leurs assaillants ? J’eus la réponse à ma question le lendemain matin…

VUE DU BALCON


Il y a parfois des regards qui en disent long… Celui de Sophia Loren en direction du décolleté de Jayne Mansfeild, lors d’une soirée mondaine de 1957, se passe aisément de commentaires.

GET  BACK  :  HYMNE  TRANS  !


En mai, fais ce qu’il te plaît ! Début mai 1970, les Beatles ont fait ce qu’ils ont voulu, et cela m’a fortement déplu. Ils ont annoncé leur séparation. J’étais beaucoup trop jeune pour saisir alors toute la dimension dramatique et sans appel de l’événement. On ne devrait jamais grandir. Depuis, cette période invite toujours, à un moment ou un autre, quelque vague bouffée de nostalgie. Une sorte de mélancolie sournoise, première grande désillusion lycéenne, rappelle inexorablement que toute évasion a une fin. All things must pass…

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LE MEILLEUR DES MONDES


Aldous Huxley a écrit cette pensée il y a 90 ans, dans son roman d’anticipation intitulé “Le Meilleur des Mondes”. De 1932 à 2022, la réalité n’a pas trainé pour dépasser la fiction. L’écrivain et philosophe britannique se doutait-il de la rapidité avec laquelle sa prédiction allait se vérifier ?

MAI OUI MAI OUI !


Ce mois ne fait-il vraiment que ce qui lui plait ? Ça commence le 1er mai par une fête du travail qui, dès 1890, pousse les manifestants à défiler avec un triangle rouge à la boutonnière, symbolisant la journée divisée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs. La fleur d’églantine assure ensuite un bref relais avant que le brin de muguet ne reprenne le dessus, et le devant de la scène. En 1561, Charles IX avait déjà adopté la coutume d’offrir des brins de muguet aux dames de la cour en ce premier mai décidément bien inspiré.

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CLIC – CLAC


Photographe animalier ? C’est pas si difficile ! Suffit de mettre l’appareil sur trépied, le débrayer en mise au point automatique, l’installer dans un coin silencieux le matin et venir le récupérer le soir. Entre temps, tu peux vaquer tranquillement à tes occupations de la journée…

HAPPY DAVE


Il est né en 1944 à Amsterdam (Pays Bas) et il a 78 ans ce 4 mai 2022. Ça ne rajeunit pas ceux qui l’ont connu avec l’avènement de ses deux premiers grands succès en 1974 : Sugar Baby Love et Vanina. Ce dernier titre lui colle encore à la peau aujourd’hui, ravivant chez ses fans la nostalgie des seventies. Wouter Otto Levenbach (c’est son nom de naissance et on comprend mieux pourquoi il a opté pour le pseudonyme Dave) l’interprète encore de temps à autres sur scène, avec, évidemment, moins d’audace vocale qu’à l’époque de ses débuts. Une époque où son succès de chanteur à minettes, comme Patrick Juvet, et ses producteurs lui interdisaient de parler de son homosexualité. On n’a jamais rien sans rien. Aujourd’hui, Vanina lui permet encore de chanter l’amour, et d’affirmer que c’est là l’essentiel dans une vie, quel que soit le genre de l’être aimé.