HÉROÏQUES !


Définitivement, le rugby a cette intensité et cette solidarité que le football a perdu (mais l’a-t-il jamais eu ?) depuis belle lurette. Ce samedi 12 novembre 2022, au Stade Vélodrome de Marseille, et au terme d’un match épique, les Français ont vaincu les Sud Africains, champions du monde en titre, sur le score de 30 à 26. On répète souvent que le rugby est un sport de combat. Il n’a jamais autant mérité cette classification que durant cet affrontement titanesque. Pas moins de quatre protocoles commotion enregistrés dans la première demi-heure de jeu, et un cinquième dès la 48ème minute, en seconde mi-temps ! Les joueurs faisaient la queue à l’entrée du vestiaire médical ! De mémoire de commentateur et de spectateur, on n’avait jamais vu cela. Et lorsque ces gladiateurs modernes ne pouvaient plus prendre part à la bataille sur le terrain, ils revenaient tout de même sur le banc de touche pour épauler les copains, tel Jonathan Danty, souffrant pourtant d’une fracture du plancher orbital. On est loin des ballerines du ballon rond qui s’écroulent à la première pichenette ou font des roulés-boulés exagérés au moindre croche-patte. Avec cette 12ème victoire d’affilée, les Bleus établissent un nouveau record dans l’histoire nationale de leur discipline. On aimerait y voir un signe dans la perspective de la prochaine Coupe du Monde de Rugby, la dixième du genre, organisée en France en 2023. Au delà de leurs performances physiques, les rugbymen donnent tout son sens à la notion de sport collectif. Ils existent pour et par les partenaires. Ils défendent leurs couleurs sur la pelouse autant que leurs valeurs avec courage et honneur. C’est aussi pourquoi, quelle que soit l’issue du combat, ils gagnent les cœurs et ne les perdent jamais.

ARMISTICE ET ARTÉMIS


À chacun et chacune sa façon de fêter l’armistice. Larme à l’œil ou l’arme au pied. Moi, je préfère l’armistice façon Artémis, cette déesse de la chasse dans la mythologie grecque (la Diane des Romains), protectrice des chemins, des ports, des jeunes enfants et des bébés animaux, bref de tout ce qui initie et définit une nouvelle trajectoire, une nouvelle aventure, une nouvelle perspective. Parée des attributs qui la caractérisent : arc en or, flèches, carquois, croissant de lune et biche, lorsqu’elle se met en chasse, rien ne résiste à cette déesse farouche et sœur jumelle d’Apollon. Un peu comme ma modeste personne quand elle décoche son dernier trait de khôl en prolongement de son œil de biche, à l’orée d’une nuit mystérieuse.

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DEVINETTE MONSTRUEUSE


Grand jeu de la semaine post-halloween : Qui peut bien se cacher derrière ce faciès monstrueux ? Seul indice mis à disposition avant d’entamer votre recherche parmi les diverses suggestions exprimées ci-dessous : le bonne réponse figure effectivement dans la liste de ces dix propositions. Ce spécimen attachant et hyper-actif est donc :

A : Le nouveau variant Covid 213312 qui prépare une offensive imminente.

B : La tête de votre patron quand vous lui demandez une augmentation.

C : L’acarien de maison blotti dans votre literie, qui raffole des squames humaines.

D : Le portrait robot du hater malsain qui déverse son fiel planqué derrière son écran.

E : La tête de la fourmi pas prêteuse quand la cigale ou quiconque vient l’importuner.

F : La représentation psychique de votre partenaire qui ronfle trop fort la nuit.

G : L’extra-terrestre vedette du prochain épisode cinématographique d’Alien.

H : La toute première peluche qui couva Vladimir Poutine dans son berceau.

I : La reconstitution en 3D de l’ancêtre commun à tous les mammifères.

J : La dernière trouvaille de Brigitte Boréale pour vous énerver pendant dix minutes.

Paragraphe à ne pas lire avant d’avoir formulé votre réponse :

Tous lauréats ayant trouvé la solution de cette énigme seront submergés de félicitations et de la fontaine intarissable de notre immense admiration, et, fort aise de cette distinction fabuleuse, ils pourront alors s’entendre dire : « Et bien dansez maintenant ! ». La Fontaine, fort aise, fabuleuse, et bien dansez maintenant… Est-il bien nécessaire de confirmer la bonne réponse ? Il s’agit évidemment d’une tête de fourmi, vue au microscope. Ce petit insecte, pourtant réputé très social avec ses congénères, ne l’est assurément pas en tous lieux et en toutes circonstances. Oppressé par le quémandage insistant d’une cigale imprévoyante ou sous la plaque écrasante d’un microscope, il n’est guère enclin, on le comprend, à afficher un franc et grand sourire.

NOVEMBER MOON


La onzième pleine lune du calendrier lunaire 2022 débute mardi 8 novembre à 12h02. Elle est exceptionnelle car doublée d’un phénomène rare : une éclipse lunaire totale. Cette dernière ne sera malheureusement pas visible de la France. Les petits veinards qui pourront l’observer partiellement sont les habitants d’une partie de l’Asie, de l’Australie et du nord-est de l’Europe. Les gros veinards qui pourront l’observer totalement sont les habitants d’Amérique du Nord ainsi que ceux de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française. Cela étant dit, il parait que cette pleine lune de novembre aura, selon les astrologues, des effets spectaculaires sur les signes du Taureau, de la Vierge, du Capricorne et du Sagittaire. Certains prédisent des bouleversements sentimentaux et une recrudescence des échanges et de la communication entre les êtres. Mais dans quel sens ? Mystère et boule de gomme… ou de cristal. Les rares fois où je me suis lancée dans l’interprétation des influences astrales, ce fut un désastre ! Je ne me risquerai donc pas à tirer des plans sur la comète concernant les répercussions de cette pleine lune. Je ne m’appelle pas Madame Soleil.

RETOUR EN PISTE


Dans le grand barnum de la politique internationale, les années passent, mais le même cirque fait toujours recette. Acrobates de la rhétorique et jongleurs de mots, illusionnistes économistes et dresseurs de fausses idées, écuyers de l’inflation et contorsionnistes de la corruption, équilibristes du mensonge et lanceurs de couteaux dans le dos… ils sont tous là. Pas un ne manque à l’appel. Pas un n’envisage son dernier tour de piste. Pas question de quitter la scène et la lumière des projecteurs, quand bien même on les en prie. Juste un petit tour en coulisses pour mieux concocter leurs manigances à l’abri des regards, et hop, the show must go on. Il suffit de faire croire à un nouveau numéro en bricolant quelque peu le précédent. L’illustre concours du plus grand Monsieur Déloyal ne manque jamais de candidats. Et les clowns n’ont plus rien de rigolo. À l’instar du Joker dans Batman, ils sont de plus en plus inquiétants. Ils n’ont même plus besoin de maquillage pour farder leurs machinations. Clowns blancs qui font rire jaune, clowns jaunes qui font blêmir, clowns noirs qui font rougir, clowns rouges qui versent le sang… ils ont essaimé partout sur la planète. Qu’ils les cachent derrière une barbe, sous un turban, une casquette étoilée ou un costume bien taillé, leur suffisance et leur indécence sont toujours les mêmes… Et elles se voient comme un faux nez au milieu du visage.

UN FILM À NE PAS MANQUER !


Pour tous ceux et celles qui ont manqué la première diffusion du film Pride, sur Arte, jeudi soir, une séance de rattrapage est possible, voire obligatoire, grâce à l’option replay, disponible sur la même chaîne, jusqu’au mercredi 9 novembre 2022. Ce long métrage, sorti en 2014, est un petit chef d’œuvre d’émotions dans le genre évocation historique. Inspiré d’une histoire vraie, il évoque la genèse du rapprochement très touchant de deux communautés que tout semblait opposer au départ, mais qui s’unirent, avec beaucoup d’humanité, pour défendre la même cause.

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PAIX À LEURS CENDRES


Sur le plafond de l’espace fumeurs de son établissement, un patron de restaurant a eu l’idée d’apposer cette peinture aussi insolite que pertinente. De quoi attiser la mauvaise conscience des fumeurs et fumeuses qui fréquentent ce drôle de caveau, avant qu’ils ne parviennent au stade des regrets éternels. Tout en laissant leurs cigarettes s’y consumer, et leurs cendres reposer en paix.

L’AILE OU LA CUISSE ?


Mon amie Gina a encore fait un accroc à son mini-short en descendant de sa Ferrari. Être bien carrossée n’a pas que des avantages. Les belles lignes italiennes sont réputées pour leur excellence esthétique, mais elles sont aussi si fragiles. Avec elles, une conduite irréprochable est de rigueur. Un accident est si vite arrivé. Il ne faudrait surtout pas risquer d’érafler une aile par un manque d’attention coupable. L’aile, ou la cuisse… l’accrochage serait tout aussi dramatique.