PLAQUAGE DE MARIÉE

Difficile de l’ignorer ; depuis le 8 septembre dernier, date du match d’ouverture France – Nouvelle Zélande, jusqu’au 28 octobre prochain, jour de la finale, la coupe du monde de rugby bat son plein dans l’hexagone. Plus respectueux et sympathiques que les supporters de football, les supporters de rugby n’en sont pas moins passionnés et motivés. Embarqué dans une situation inextricable, l’un d’entre eux m’a demandé de relayer l’annonce suivante :

« Ayant été parmi les tout premiers chanceux à décrocher un billet pour la finale de coupe du monde de rugby, je me suis malheureusement aperçu par la suite que cela tombait le jour même de mon mariage ! Après avoir retourné le problème dans tous les sens, j’ai dû me rendre à l’évidence. Je suis contraint de céder ma place. Si quelqu’un veut en bénéficier et assister à cet événement unique, qu’il me contacte le plus rapidement possible. Pour mémoire, cela se passe le samedi 28 octobre. Le rendez-vous est fixé devant l’église de Perpignan et la mariée s’appelle Sandrine. Le restaurant et l’hôtel sont déjà payés. ».

STAGE DE PRÉPARATION

La presse fustige les récentes manifestations et leurs débordements dans la capitale française. Une fois de plus, les journalistes n’ont rien compris. Il s’agit en réalité d’une répétition grandeur nature, en vue des échéances olympiques de 2024. Les organisateurs se déclarent très confiants.

TRANSFERT D’APPEL

Au terme d’un week-end mouvementé, la nouvelle est tombée comme une balle en cloche sur le stade vélodrome. M’Pape a signé à Marseille ! À ces mots, l’enceinte olympienne a explosé de joie. Les milliers de fidèles accourus pour l’occasion ont été plongés dans une liesse extatique. Emplie d’une ferveur à nulle autre pareille, la foule s’est prosternée devant le nouveau Messi et a communié dans une exaltation indicible. Après un tour d’honneur mémorable, l’élu de tout un peuple a levé les bras au ciel et proclamé sa foi en un avenir meilleur. Son auditoire a accueilli la bonne parole comme un miracle auquel personne n’aurait osé croire il y a quelques semaines. Béni soit le sauveur, car, en vérité, il vous le dit : cette nouvelle alliance marque le début d’une nouvelle ère. Elle confirme solennellement le bien fondé de ce transfert d’appel… en profondeur.

MISS AUTUMN

L’automne, cet intervalle magnifique qui n’est plus vraiment l’été et pas encore l’hiver. L’automne, cet entre-deux qui demeure la plus romantique des quatre saisons, tout en nuances et nostalgies. L’automne, berceau du spleen et de la poésie, aux teintes douces et presque irréelles ; jaunes orangés, ocres mordorés, auburns oubliés, acajous estompés, châtains basanés, bronzes cuivrés… et tant d’autres que l’on ne peut ignorer sans jamais pouvoir les nommer. Et ses rayons voilés, abandonnés par un soleil oblique, qui se meurent doucement dans les sous-bois, en s’allongeant sur un tapis de feuilles plaintives…

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INDÉCENTES INCANDESCENTES

Brune ou blonde aussi décriée que sublimée, la cigarette a souvent été associée à la femme fatale par le cinéma, la photographie, la chanson ou la littérature. Fatale, l’une ou l’autre peut le devenir rapidement dès que l’homme s’y adonne à l’excès. Allumeuse ou funeste, dès lors, elle consumera tout sur son passage, grillant l’existence par les deux bouts, la réduisant en cendres pour certains, ou l’embrasant ardemment pour d’autres…

« J’ai embrassé ma première fille et fumé ma première cigarette le même jour. Depuis, je n’ai plus assez de temps pour le tabac. »

Arturo Toscanini, chef d’orchestre (1867 – 1957)

« Si j’avais à choisir entre une dernière femme et une dernière cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement ! »

Serge Gainsbourg, auteur-compositeur (1928 – 1991)

« Je devine le passé d’une femme à la façon dont elle tient ses cigarettes, et l’avenir d’un homme à la façon dont il tient la boisson. »

Sacha Guitry, dramaturge et réalisateur (1885 – 1957)

IVAN LE TERRIBLE

C’est un exploit unique qu’a réussi le gardien de but romain lors de sa première apparition en Ligue des Champions. Son club, la Lazio de Rome, était mené sur son terrain 0-1 par l’Atlético Madrid. Il restait une poignée de secondes à jouer lorsque les Italiens bénéficièrent d’un ultime corner. Tentant le tout pour le tout, Ivan Provedel abandonna ses filets pour se projeter dans la surface de réparation adverse. Cette tactique très risquée (la cage désertée étant alors totalement vulnérable) est un coup de poker de la dernière chance. Il se voit de temps en temps, mais est rarement couronné de succès. Dans le cas présent, non seulement il a permis d’arracher le match nul in extremis, mais sa réalisation a été particulièrement spectaculaire. Avec son maillot distinctif, contrastant avec ceux des vingt joueurs de champ, ce goal volant (appellation on ne peut plus appropriée) a effectué un appel remarquable et une course parfaite, conclus par une tête imparable. Des gestes de pur attaquant ! Les supporters romains sont alors entrés en transe, tout comme le duo mixte chargé des commentaires en direct sur Canal +. En déclenchant ce coït verbal généralisé, cette action rarissime aura donc eu un autre avantage ; celui de casser la voix de tous ces braillards hystériques, et de les réduire au silence durant les 24 heures suivantes.

FASCINATION

Elle se dresse fièrement, redoutable et prête à tous les combats. Voici la créature la plus fascinante, la plus mystérieuse, la plus envoutante, mais aussi la plus dangereuse pour l’homme… L’autre, c’est un cobra.

It stands proud, fearsome and ready for any fight. This is the most fascinating, the most mysterious, the most bewitching, but also the most dangerous creature for man…
The other one is a cobra.

UNE CONDUITE IRRÉPROCHABLE

La 86ème édition du Bol d’Or se courait ce week-end sur le circuit du Castellet (ex Paul Ricard), entre Toulon et Marseille. Cette course motocycliste, légendaire épreuve d’endurance, tire son nom d’une compétition cycliste créée en 1894 par le journal Paris-Pédale ! Elle se déroulait également durant 24 heures d’affilée, et le trophée remis au vainqueur était alors un bol en bronze, généreusement offert par les chocolats Menier. La formule moto date de 1922. Lors de cette première épreuve, la vitesse moyenne du vainqueur culmina à 51,3 km/h… Il faut dire que jusqu’en 1953, un seul pilote était autorisé par machine ! 

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