VOILE  NOIR

@ voile noir def

Au dessus de lui, un ciel bleu comme ses rêves de petit garçon au matin de juillet. En dessous, une eau bleue comme la profonde mélancolie d’outre-mer, où subsiste un lointain parent. Entre les deux, celui de ses yeux, clair comme deux “o” qui se refléteraient dans l’air. L’air du temps ou l’air du vent. L’air de rien, celui d’avant. Un peu plus loin, quelques concurrents régataient bord à bord. Trimarans et catamarans allaient gaillardement de l’avant. (suite…)

PRÉCAUTION  D’USAGE



Chaque fois que ma fille adorée entame une nouvelle relation, je lui offre un nouveau T-shirt…
Une sorte d’attention paternelle qui a valeur d’avertissement liminaire.
On aime que les choses soient claires dans la famille.

AU SUD DE LA MÉMOIRE

C’était le deuxième jeudi du mois d’août 1998. Encore étourdie par sa première coupe du monde, conquise au dépens d’un Brésil balbutiant son football, la France somnolait sa convalescence bigarrée. Elle sortait à peine d’une vague de chaleur ayant anesthésié le pays durant une semaine. Au fond du Quercy blanc, tout au bout d’un chemin de terre longeant un champ de blé fraichement coupé, un homme marchait doucement. Il était 13 heures et des poussières, qui s’envolaient avec le temps d’une nostalgie suspendue à autre chose. Clouée au sol par un chapeau foncé, son ombre découpait un début d’après-midi qui s’annonçait oppressant. (suite…)

LE  PEINTRE  ET  LES  LIBELLULES

Lorsqu’il vint au monde, le 25 août 1923, dans la capitale d’Égypte, on le prénomma Edmond en hommage à Edmond Rostand. Issu d’une famille francophile d’origine arménienne dont le patronyme est Kirazian, il entama une carrière de dessinateur de presse politique et de caricaturiste dès l’âge de 17 ans. Multipliant les collaborations dans des journaux et revues de langue arabe, française et anglaise, il acquit rapidement une solide réputation sous le nom de plume Kiraz. À 22 ans, l’envie de quitter Le Caire pour Paris le parachuta avenue Montaigne par la grâce d’une amie de ses parents. Il n’y resta qu’un an, le temps de dépenser ses économies, de tomber amoureux de la capitale française… et de ses Parisiennes ! (suite…)

NOUVELLE  VARIÉTÉ  D’AGRUME  !

À force de filer le bac à tout le monde, celui des fruits et légumes déborde d’incongruités baignant dans leur jus 100 % dégradable. Le français est certes une langue vivante, mais cette évolution hystérique lui fait aujourd’hui friser l’apoplexie… Et bientôt manger les pisse au lit par la racine.

LE  FRIC,  C’EST  PAS  SI  CHIC  !


Marcel n’a jamais fait dans la dentelle, et c’est pour ça qu’on l’aime. En un dix minutes express, il nous livre sa vision des choses à propos de l’affaire Epstein. On savait que les gros de ce monde (et non les grands, car il n’y a jamais eu aucune grandeur chez ce type de personnages) étaient bien vérolés par l’argent, mais le cercle vicieux prend des proportions de plus en plus effrayantes. Comment imaginer qu’autant de vieux vicelards, et de vieilles roulures, puissent continuer à dominer le monde par des procédés aussi répugnants et des politiques aussi abjectes ? 

L’HUMOUR EN MUSIQUE… ET VICE VERSA


Les Français ont eu Rémy Bricka dans les années 1970. Aujourd’hui, les Suédois peuvent compter sur Anders Flanderz pour perpétrer la tradition de l’homme orchestre dans toute sa fantaisie et son exubérance. Comme son prédécesseur alsacien, cet artiste de rue sait s’attirer la sympathie d’un large public, toutes classes d’âge confondues. Il sévit régulièrement dans les rues de Stockholm, mais commence également à faire des apparitions remarquées sur les plateaux de télévision. Avec sa bobine de joyeux hurluberlu et ses instruments savamment bricolés, il surfe sur un répertoire pop allant de Bob Dylan à Mickael Jackson, en passant par Abba, Cindy Lauper ou Aha, mais peut aussi s’attaquer à du classique, notamment Beethoven, ou à des thèmes musicaux issus du cinéma tels ceux d’Harry Potter, Ghostbusters ou Stars War. Il revisite également des incontournables (Popcorn, Kalinka, the Final Countdown…) dans des versions évidemment très personnelles. En 2018, lors d’une incursion en terre britannique, il s’était même payé le luxe de reprendre le célèbre Nowhere Man des Beatles… au cœur de Liverpool ! Cher Anders, nous attendons avec impatience ta venue à Paris. Si, par les temps qui courent, tu pouvais un peu dérider notre bonne vieille capitale française, nous t’en serions très reconnaissants.