–  TOP  5  TRANS  OCTOBRE  –

La tendance générale semble s’inscrire en noir plutôt moulant pour cet automne…

The general trend seems to be black and rather tight for this autumn…

POLAND  GARROS

Elle a avancé masquée tout au long de la compétition ! Inconnue du grand public il y quinze jours à peine, Iga Świątek vient de remporter l’édition 2020 de Roland-Garros à 19 ans et 4 mois. Personne n’aurait parié un zloti sur ce pronostic et pourtant, la jeune joueuse polonaise a survolé la compétition avec une maturité contrastant avec son jeune âge. Elle entre dans un cercle très fermé dont on espère ne pas la voir sortir de sitôt. (suite…)

EN  PIQUÉ

Dès mon arrivée sur le sable d’Estoril, il ne m’a pas lâchée d’un pas. Naïvement, je pensais qu’il était là pour mes beaux yeux. Ou alors, qu’il avait repéré le livre rangé dans mon sac de plage : Jonathan Livingston le goéland… et qu’il rendait ainsi hommage à l’œuvre de Richard Bach, écrivain et ancien pilote de l’armée de l’air américaine. Ou enfin, qu’ayant remarqué l’admiration que je portais à son plumage, il s’apprêtait à me faire découvrir la majesté de son ramage, attestant qu’il était le Phénix des hôtes de ces parages. D’une façon ou d’une autre, il devait en pincer pour ma jolie personne, sinon comment expliquer les cercles qu’il décrivait sans relâche autour de moi et de mon parasol ? Assurément, avec un tel garde du corps, je ne risquais pas grand chose. C’est donc le cœur léger et la démarche enjouée que je suis allée me baigner. À mon retour, mon prince charmant et mes illusions s’étaient envolés. Ne restait, sur ma serviette, qu’un sachet de chips éventré et soigneusement dépecé.

 

CARNETS  DU  PORTUGAL  2



Ayant égaré la clef de la Quinta de la Regaleira, comme relaté précédemment, j’ai pensé que le destin me poussait peut-être vers une autre porte, plus spirituelle, et qu’il me fallait découvrir un moyen de l’entrouvrir au plus vite. Qui dit spiritualité, dit élévation. En levant les yeux vers les monts de Sintra, qui dominent la ville et les hommes, j’aperçus, au delà des remparts austères du Castelo dos Mouros (le Château des Maures), un point de lumière vacillant entre espoir et réalité. D’où provenaient ces ondulations colorées ? Qui avait bien pu allumer cette torche sans flammes et quels gardiens exilés entre forêts et rochers lui avaient été sacrifiés ? (suite…)

WHAT  OUATE  WHAT  ?


Caroline Loeb fête ses 65 ans ce lundi 5 octobre 2020…
Un bon prétexte pour prolonger le week-end jusqu’à plus soif !
Il va encore y avoir de la ouate derrière les mirettes à la fin de la célébration.

L’ami André Manoukian nous raconte l’histoire de la chanson qui l’a fait connaître :

QUINTA  DE  LA  REGALEIRA



De vendémiaire à brumaire, le calendrier républicain peut faire germer un spleen automnal dans les esprits de certains. Chez d’autres, il accentue une frénésie d’idées et de sentiments insolites, qui font zigzaguer le passé et le présent dans un ballet de possibles imaginables, ou inimaginables, selon que vous acceptez d’y croire ou non. Persuasée d’avoir été Marie-Antoinette dans une autre vie, une amie brésilienne m’a récemment bombardée comtesse ou duchesse de je ne sais plus trop quoi, maîtresse certifiée d’un haut dignitaire de la couronne du Portugal dont il serait fort aventureux de révéler le nom, et muse attitrée d’un futur grand peintre qui sera un jour l’égal de Salvador Dali et Picasso réunis ! Lorsque cette amie a su que ma fille avait élu résidence à Lisbonne fin septembre, elle y a vu un signe du destin irréfutable, a mandé la calèche de son ami Hubert afin de me transporter vers les plaines de Roissy-en-France, où un étrange équipage fut chargé de m’escorter en terre lisboète. (suite…)

CORDES  SENSIBLES


Quand la nostalmagie Beatles entre par une de mes oreillettes, elle ne ressort jamais par l’autre. Mon rythme cardiaque s’accélère ou ralentit en fonction des notes et des mots. Leur enchaînement me donne du chœur au ventre. Nous sommes plusieurs en moi, comme toujours, mais cette fois, je les vois. Tout raisonne différemment. Tout est amplifié. Tout est apaisé, tout est excité. Mélodies, paroles, rythmes, images, idées… c’est un carnaval de sensations, de sensibilités qui s’entrechoquent et interagissent à l’infini. Proche et loin, vite et bien, tout est lien et rien n’est rien. Ma vie n’est qu’un instant. Comme un papillon hors saison, j’ai peur du temps. Je sais que je n’ai jamais su compter et que ça ne va pas commencer maintenant. Ça ne peut que finir, mais c’est cela qui me rend gaie et infiniment triste en même temps. Je voltige. Je m’éparpille. Je me laisse porter, emporter, déposer vers un autre hasard, qui n’en est jamais un, et là où ce flot m’échoue, c’est encore une victoire. (suite…)

LES  MAINS  PERCÉES



Imprégnée de bon sens, comme toujours, cette remarque formulée par l’astrophysicien (et philosophe) Hubert Reeves devrait faire réfléchir nos dirigeants de façon un peu plus responsable. En sont-ils capables ? Rien n’est moins sûr. L’homme moderne se noie dans ses petits problèmes nombrilistes et ne sait même plus reconnaître les véritables richesses mises gratuitement à sa disposition par la nature. Quand elles lui tombent du ciel par milliards d’hectolitres, il ne trouve qu’à s’en plaindre, alors qu’en période de sécheresse, il ne cesse de l’invoquer ! Dans l’un de ses sketches, Coluche, autre grand penseur dont nos politiques devraient plus souvent s’inspirer, affirmait : « Quand il pleut des roubles, les malchanceux n’ont pas de sac ! ». À grande échelle et de façon systématique, la malchance se nomme aussi immense connerie. Une connerie dont la source est intarissable puisqu’elle compose l’humain dans une proportion égale, voire supérieure, à l’eau. En ce moment, certains prêcheurs de l’impossible assurent à l’homme qu’ils vont faire pleuvoir de l’or, et cet imbécile retourne son sac sur sa tête pour en faire un parapluie. Sa première préoccupation est de protéger un brushing sous lequel il n’y a plus grand chose à siphonner. Avoir les mains, et la tête, percées ne le dérange pas outre mesure. Ce sont ses enfants qui paieront l’addition. Hélas plus en liquide…