CLAP DE FIN

En août dernier, à l’occasion de son 101ème anniversaire, nous lui avions consacré ici même un article très détaillé et illustré, qui montrait combien Micheline Presle occupait une place à part dans le cinéma français. Ce mercredi 21 février 2024, en fin d’après-midi, son gendre, Olivier Bomsel, a annoncé la triste nouvelle de son décès à l’AFP : « Micheline s’est éteinte paisiblement, à la Maison nationale des artistes de Nogent-sur-Marne », dans le Val-de-Marne. La famille a précisé que ses obsèques se dérouleraient dans l’intimité. Afin de partager quelques derniers souvenirs à propos de son parcours et de sa trajectoire hors normes, nous reproduisons ci-après le lien concernant l’article évoqué plus haut. Il suffit, dans l’encadré ci-dessous, de cliquer sur son nom, ou sur la mention “lire la suite”, pour accéder à cette biographie véritablement surprenante.

PORTRAIT SANS COMPLAISANCE

À l’heure où les dithyrambes ponctuant la nomination du plus jeune premier ministre de France deviennent aussi douteuses qu’indigestes, tant elles semblent orchestrées sans aucune autre logique que celle de la transmission du pouvoir en place, une voix dissonante apporte un tout autre éclairage sur une ascension pour le moins suspecte. Juan Branco, docteur en droit et avocat bardé de diplômes (master en philosophie politique et master en littérature moderne à la Sorbonne, master affaires publiques à Sciences Po Paris, doctorat à l’École Normale Supérieure), ayant d’abord entamé une carrière d’enseignant-chercheur l’ayant mené de l’université de Yale, aux USA, à l’institut de recherche max Planck au Luxembourg et à l’université La Sapienza à Rome, est, depuis plusieurs années, décrit comme un farouche opposant à la macronie. Ayant cotôyé Gabriel Attal dès leurs études secondaires au sein de l’École alsacienne, établissement privé bien connu des grandes familles parisiennes, il livre dans son ouvrage “Crépuscule”, un portrait bien moins complaisant, et peu rassurant, du nouveau chef du gouvernement français. La version audio, mise en ligne gratuitement sur YouTube, l’expose sans concession en plusieurs volets : chapitre 8 (à partir de 55:35), chapitre 11 (à partir de 1:18:30), chapitre 12 (à partir de 1:24:00), chapitre 13 (1:33:00) et chapitre 14 (1:40:00). Sous-titrée “Macron et les oligarques”, cette enquête vérité, qui n’a, à ce jour, fait l’objet d’aucune censure ni action en justice, détaille également les inquiétants rapports entre le pouvoir politique et le monde mediatico-financier de notre bon pays… À découvrir sans modération… tant que cela est encore possible !

Ci-dessous, deux extraits éloquents à propos du premier de nos ministres, dont le salaire vient de passer de 10.000 euros à 16.000 euros mensuels, plus des dépenses de représentation couvertes à hauteur de 100.000 à 150.000 euros, deux logements (à l’hôtel de Matignon, rue de Varenne, à Paris, et une résidence secondaire, au château de Souzy-la-Briche, en Essonne) et quelques menus avantages divers, déplacements et collaborateurs entièrement pris en charge, dont la liste exhaustive serait bien trop longue à développer ici :

Page 96 : « Adepte des tours de force et des provocations, séduisant Marisol Touraine comme il a tenté de le faire avec Valery Giscard d’Estaing, Attal se voit dans la foulée autoriser à mettre un pied dans  la campagne  de Ségolène Royal et abandonne brutalement ses couleurs sarkozystes. Celui qui s’activait véhément en faveur du candidat de la droite, qui ne cessait de revendiquer, d’un sionisme radical à un refus de toute redistribution en passant par une légitimation des inégalités, des opinions ultraconservatrices, se mue, à la surprise générale, en un socialiste bon teint. »

 Page 100 : « Lointaines paraissent alors les années lors desquelles le jeune garçon parsemait les réseaux sociaux de messages outranciers et insultants, fleurant bon l’extrême-droite et la misogynie la  plus crasse, incendiant la majorité socialiste à Paris et ses dirigeants. Gabriel Attal, 23 ans, est, par  effets de proximités successives, soudain doté d’un salaire qui le propulse parmi les 5%  les  plus favorisés du pays, doté de deux secrétaires, d’un chef gastronomique, de voitures de fonction, et peut même se permettre de passer un arrangement avec la direction de Sciences Po pour obtenir sa diplomation. L’affaire, théoriquement exceptionnelle, lui permet d’obtenir son master l’année suivante sans avoir redoublé, grâce notamment à une validation d’acquis. Discret mais habituel, ce genre d’accords permet à l’institution de couver ceux qui auront le surlendemain à en avoir la tutelle, et ainsi d’en prolonger la domination. »

 

PHOTO FINISH

Il fait partie des surhommes, de ceux qui osent aller plus vite et plus loin que les autres, de ceux qui osent s’aventurer aux limites du possible, de ceux qui osent défier l’équilibre fragile entre passion et raison. Dans le sport qu’il pratique, contrairement à d’autres disciplines, la mise d’entrée est particulièrement élevée, pour ne pas dire hors de prix. À chaque épreuve, c’est, au mieux, son intégrité physique, ou, au pire, sa vie qu’il met en jeu. Mais l’éventualité du pire, Fabio Quartararo la laisse derrière lui. Il donne l’impression de n’y avoir jamais pensé que pour mieux la minimiser, l’estomper, la distancer, l’éliminer, tel un détail insignifiant qui finit par disparaître tout au fond d’un rétroviseur.

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IL ÉTAIT ELLE !

Tout est parti d’un tableau de Sir Lawrence Alma-Tadema (1836-1912), un peintre britannique d’origine hollandaise. Réalisée en 1888, cette œuvre, intitulée “Les Roses d’Héliogabale”, retrace une scène en apparence mirifique et voluptueuse, lors d’un banquet somptueux, à l’époque de la Rome antique. L’empereur qui préside ces festivités fut l’un des plus jeunes et des plus méconnus de l’histoire romaine. Portant des vêtements féminins, et exigeant que l’on remplace le il par le elle à son sujet, cette personnalité controversée est l’un des tout premiers cas de transidentité répertorié par les historiens. Frappé de damnatio memoriæ (littéralement : damnation de la mémoire), elle fut condamnée à l’oubli au terme d’un règne particulièrement court et troublant.

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FROID DE CANARD

Ça va pincer. C’est sûr, ça va pincer. Pinsons, mésanges et rouge-gorges ne portent pas de cache-nez. Face aux bourrasques et aux frimas, ils se serrent les coudes, qu’ils gardent bien cachés sous leurs ailes. Quand nos amis à plumes gonflent les duvets et se blottissent les uns contre les autres, il est temps de doubler les couettes et de s’y enfouir en les imitant. Haute voltige ou nid douillet, il faut parfois choisir. De même qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, une ribambelle de piverts ne fait pas l’hiver… Et les colverts ne mettent pas de pull-overs, même s’il fait un froid de canard. Dans ces moments-là, en attendant que ça passe, et que ça rapace, tels les passereaux qui savent que, tôt ou tard, il fera encore beau, ébouriffons-nous et sifflons de concert. Chantons sous la pluie, le vent ou la neige, tout en épiant des indices plus cléments. Le temps et les saisons sont volatiles. Ce sont des migrations invisibles qui conditionnent de frêles existences. Il suffit de scruter la nature et les oiseaux pour en anticiper les variations. Certains cygnes ne trompent pas.

EFFROYABLEMENT VRAI

« La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas,
au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas
. »

Paul Valéry

« War is the slaughter of people who don’t know each other,
for the benefit of people who know each other and don’t slaughter each othe
r.
»

Paul Valéry

BLACK AND RED

Cette année, pour la célébration d’Halloween, j’avais décidé de me tenir à carreau. En 2020, à la même époque, la disparition du gardien de mon immeuble avait déjà failli m’être fatale. De façon quasi-miraculeuse, je n’avais réussi à détourner les soupçons de la police qu’au tout dernier moment, grâce au témoignage concordant de mes deux voisines du dessus, qui m’avait totalement innocentée. En ce 31 octobre 2023, je m’apprêtai donc à regarder un quelconque film de veille de jour férié, sur une chaîne tout aussi quelconque, lorsque j’entendis gratter à ma porte…

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CHANGEMENT D’HEURE

Depuis plusieurs jours, à cause du changement d’heure, on me dit qu’il faut bien penser à reculer toutes les horloges. J’essaye, mais ce n’est pas facile

For several days now, because of the time change, I’ve been told to think about turning back all the clocks. I’m trying, but it’s really not easy…

MA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE

J’aime les surprises parisiennes, celles que l’on recherche lors de promenades dans la capitale, ou celles qui viennent à nous subrepticement, au gré du hasard, lors de déplacements quotidiens que l’on pensait tout à fait banals. Il y a quelques jours, marchant d’un pas rapide, je rejoignais mon domicile dans le onzième arrondissement. Soudain, en débouchant dans la rue Faidherbe, mes oreilles se dressèrent. Foin de sirène deux tons ou de vrombissements motorisés, un martèlement caractéristique me mit en alerte dans la seconde. Je tournai la tête. Trois magnifiques alezans venaient de faire leur apparition dans mon champ de vision. Comme la plupart des passants pressés, je stoppai net ma course citadine et me mis au garde à vous pour regarder passer le sublime équipage.

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