ÇA  SE  PRÉCISE…

UNE  ÉTRANGE  AFFAIRE

Son décès a été rendu public lundi 18 mai 2020, mais l’immense acteur s’en était allé une semaine plus tôt, le mardi 12 mai, à l’âge de 94 ans, des suites d’un accident vasculaire cérébral. Impossible de rendre compte en quelques pages d’une carrière cinématographique de plus de 200 films et d’un parcours théâtral de 50 pièces. Impossible de définir en quelques lignes un jeu alliant une force tranquille construite sur des failles vertigineuses avec un détachement ironique tantôt rassurant, tantôt effrayant. Impossible d’attraper en quelques mots une personnalité si diserte à la scène et si discrète au sujet de sa vie privée. Alors, que faire ? (suite…)

L’OMS-GATE


Sacré Marcel ! Il en remet une louche et il n’y va pas avec le dos de la cuillère ! Le problème, au vu de ce qu’il dénonce, c’est qu’on ne sait plus si l’on doit rire ou pleurer. Une chose est certaine ; le principe du vaccin en prend un sacré coup dans la tronche. La parano et la colère commencent à prendre le pas sur une présomption d’innocence que l’on accordait un peu trop naïvement à la recherche médicale et ses alliés politico-mercantiles. On en viendrait presque à souhaiter l’apparition d’un affreux virus, une souche mutante, vengeresse et implacable, qui décimerait de manière très sélective tous ces champions de la malhonnêteté intellectuelle et financière. Et là, franchement, on prierait volontiers pour qu’aucun vaccin ne puisse être mis au point rapidement.

ELLE  SAVAIT  !


C’était en 2006. Fred Vargas, qui a une formation de médiéviste et d’archéozoologue (l’archéozoologie est la discipline scientifique qui reconstitue l’histoire des relations naturelles et culturelles entre l’homme et l’animal), était venue chez Thierry Ardisson pour expliquer ce qui nous attendait lorsqu’un virus type grippe aviaire ou H1N1 allait passer à l’attaque, après une mutation ou une autre. Son diagnostic est frappant de lucidité. Il faut dire, outre son activité d’écrivain (romans policiers et nouvelles), qu’elle a été chercheuse au CNRS et est titulaire d’un doctorat en histoire sur la peste au Moyen Âge. Elle sait donc doublement de quoi elle parle. Sa proposition d’une cape plastifiée protectrice et hermétique, visant à limiter les risques de contamination lors de toute sortie en milieu pathogène, a fait rigoler tout le monde à l’époque. Sauf que, 14 ans plus tard, tout prend une autre tournure, vannes de Baffie y compris, et qu’on n’a plus du tout envie de se marrer. Elle fournit même un début d’inventaire implacable au sujet des carences et failles majeures que nous avons tous pu constater en ce sombre printemps 2020. On devrait toujours tourner sept fois le rire dans son cerveau avant de s’esclaffer bêtement au milieu de la galerie. Les originaux, dont on a tendance à se moquer un peu trop rapidement, ont parfois une perception plus juste des choses. Ils sont visionnaires. Ils anticipent. Ils discernent plus loin et plus haut que le mouton lambda, et que les chefs de troupeaux à la vue basse, qui ne savent que bêler plus fort, et qui ont magnifiquement démontré toute leur incompétence ces derniers temps.

5 DÉCEMBRE 1932  –  9 MAI 2020



Richard Wayne Penniman est le troisième-né d’une famille de douze enfants (sept garçons et cinq filles). Il voit le jour le 5 décembre 1932 à Macon, non pas la capitale du Mâconnais, préfecture du département de Saône-et-Loire en France, mais la ville américaine de Géorgie, état du sud-est des USA. La famille ne roule pas sur l’or et se conforme à des préceptes moraux très stricts, trop stricts sans doute, pour le jeune Richard. Elle cristallise une ambivalence qui le poursuivra toute sa vie : son grand-père et son oncle sont prêcheurs, tandis que son père est tenancier de bar, de bouge serait plus juste, et négociant en alcools forts, ou de contrebande selon les époques. Avec une jambe plus courte que l’autre, une voix suraigüe et des attitudes plus qu’ambigües, le jeune garçon gagne rapidement le surnom de Little Richard. (suite…)

L’ÉTERNEL  PLAYBOY


Jacques Dutronc, né le 28 avril 1943 à Paris, a 77 ans aujourd’hui. Confiné en Corse depuis des années, dans la maison qu’avait fait construire Françoise Hardy à la fin des sixties, il fréquente davantage les chats que les humains. Une douzaine d’entre eux l’entoure encore aujourd’hui. À une époque, ils étaient 55 ! S’il a cessé l’alcool depuis plusieurs années, il reste fidèle aux cigares de bonne facture. « De toute façon, le mal est déjà fait », précise-t-il avec nonchalance. Cette désinvolture, ce flegme teinté d’un cynisme attachant, l’ont toujours rendu sympathique auprès d’un très large public. De 7 à 77 ans. Son côté provocateur distancié lui a permis de chanter des choses que certains n’auraient jamais pu dire. Quand on ré-écoute ses chansons, écrites il y a un demi-siècle ou plus, on y déniche souvent des éléments annonciateurs, à peine exagérés, des travers dans lesquels se complaisent nos sociétés, dites évoluées, en 2020. (suite…)

PREMIÈRE  DINDE  DE  FRANCE


Le coronavirus attaque-t-il le cerveau ? Nuit-il considérablement à l’intelligence ? On peut sincèrement se poser la question. Carla Bruni a apporté une réponse navrante au cours de la fashion week française, programmée de fin février à début mars dernier. (suite…)

LE  DERNIER  DES  BEVILACQUA


Fils d’immigrés italiens originaires du Frioul, Daniel Bevilacqua naquit peu après la seconde guerre mondiale, le  13 octobre 1945 à Juvisy-sur-Orge, dans le département de l’Essonne. Son attirance pour la musique se confirma très tôt, dès l’âge de 7 ans. La chanson française lui fournit ses premières idoles : Édith Piaf, Georges Brassens et Gilbert Bécaud. Le blues prit rapidement le relais avec des personnalités telles que Robert Jonhson et John Lee Hooker. Le rock d’Elvis Presley élargit encore le champ des influences qui allaient donner corps à ses premières créations, signées Christophe, nom de scène choisi en hommage à sa mère et à une médaille de Saint Christophe qu’elle lui avait donné. À 16 ans, il se lança dans la grande aventure en fondant son groupe Baby Danny et les Hooligans (Danny en référence à son vrai prénom ; Daniel), chantant le plus souvent en yaourt, mais impressionnant déjà par son originalité. (suite…)

MARCEL  INOCULE  KARINE


J’avais déjà repéré Marcel D sur internet, à la faveur de petits sujets vidéos aussi percutants que distrayants. J’avais récemment remarqué Karine L, par le truchement d’interventions aussi nombreuses que litigieuses sur les plateaux de télévision. Le premier règle son compte à la seconde, sans prendre de gants pour la démasquer. En 8 minutes à peine, on continue à en apprendre de belles sur l’incompétence de nos dirigeants et la corruption de leurs conseillers…